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Difficulté du dénivelé
Paris - Sommet de la Tour Saint-Jacques et sa statue
L'étape proposée fait 20,7 km nécessitant 5h30 de marche pour atteindre Palaiseau en traversant à partir de la Porte d'Orléans les communes de Montrouge, Bayeux, Fontenay aux Roses, Sceaux, Châtenay-Malabry, Verrières le Buisson, Massy et Massy-Palaiseau ... Pas vraiment enthousiasmant pour un pèlerin mais il faut savoir quitter Paris si on a choisi ce chemin au départ de la capitale ...
Plat ... plat ... plat ...
En espérant qu'il vous aura été possible préalablement à votre départ de découvrir (ou de revoir), la rue Saint Jacques, cette ancienne voie romaine probablement la première rue de Paris qui menait à Orléans, l'église du même nom dont la première pierre fut posée en 1630 et la Tour toujours appelée Saint-Jacques qui est le seul vestige de la vénérable église Saint-Jacques de la Boucherie au sommet de laquelle on peut voir la statue colossale de Saint-Jacques le Majeur et à chaque angle de la plate-forme figurés l'aigle, le lion, le bœuf et l'homme, symbole des quatre évangélistes, nous vous souhaitons de partir le cœur léger sur ce chemin de légende.
Vous vous serez bien évidemment recueillis au sein de la cathédrale Notre-Dame, première des grandes cathédrales classiques, dont l'ampleur singulière ne peut qu'éblouir les modestes pèlerins que nous sommes ...
Prenez donc votre temps avant d'emprunter le chemin vers Palaiseau qui ne restera pas gravé très longtemps dans votre mémoire !
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Hôtel de Ville de Palaiseau qui fut l'ancienne demeure de François Denis Tronchet (XVIIIème siècle)
Étape de 18,7 km demandant 4 h 50 de marche. Elle traverse les localités de La Ville du Bois, Montlhéry et Leuville avant d'atteindre Arpajon.
Plat
Mont le Héry (devenu Montlhéry) possédait un château dont il ne reste aujourd'hui qu'une tour. Les pèlerins passaient au pied de celui-ci pour aller à l’Hôtel Dieu qui les hébergeait. Cette tour, proche de Paris, servira de site pour diverses expériences notamment pour calculer la vitesse du son (Arago), comme relais télégraphique ainsi que pour le calcul de la vitesse de la lumière (Alfred Cornu).
L'église de Sainte-Trinité est remaniée au XVe siècle. On y ajouta une nef et des bas-côtés avec une chapelle dédiée à la vierge. On peut encore voir, de part et d'autre du porche, deux statues dont une représente la lèpre et l'autre le mal des ardents.
Le village de Leville, bâti sur les rives de l'Orge, a gardé un bel ensemble de maisons anciennes et une église datant Vous ne manquerez pas d'admirer la magnifique halle en chêne construite au XVe siècle et qui fait la fierté de la cité. Elle témoigne de la prospérité de cette région et de la vitalité de son commerce favorisé par de nombreuses voies d'eau.
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La halle d'Arpajon (XVème siècle)
Étape de 24 km demandant 6 h 15 de marche qui traverse les communes de Torfou, d'Etrechy et de Brières les Scellés
Plat
A Etrechy l'église Saint-Étienne est un bel édifice du XIIIe siècle avec des chapiteaux à décor végétal. Les jacquets étaient hébergés dans une commanderie tenue par les moines de Saint-Jean-de- Jérusalem dont il ne reste qu'une cave voûtée.
A Étampes vous découvrirez la Tour de Guinette, donjon du château royal, puissante forteresse édifiée par Robert le Pieux au XIIe siècle. Il est resté célèbre pour avoir servi de prison à la reine Ingeburge, épouse infortunée de Philippe Auguste qui l'a répudiée le lendemain de leur nuit de noces ...
Il faudra aussi se rendre à l'église Saint-Basile, fondée au XIe siècle. Ce sanctuaire composite offre un ensemble résumant l'architecture religieuse du XVIe siècle même avec une construction inachevée. Le portail occidental roman constitue, avec son Jugement Dernier, la partie la plus intéressante de l'église. On remarquera, dans le chœur, le beau vitrail de la crucifixion datant du XVIe siècle.
L'église Saint-Gilles date du XIIe siècle (chœur et bas-côtés achevés au XVIe siècle). Sur les murs extérieurs, de belles gargouilles s'offrent à nos yeux. La décoration intérieure de la voûte (XVIe), cachée par un badigeon, n'a été redécouverte qu'à la suite des bombardements de 1944. Saint-Gilles est aussi remarquable par ses nombreuses pierres tombales gravées aux XVIe et XVIIe siècle pour les riches familles de la paroisse.
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La Tour de Guinette à Étampes
Cette étape de 24,5 km s'effectuera sans souci en 6 h 15. Le parcours passe par Saclas situé à près de 10 km au delà d’étampes et à Méréville 7 km plus loin avant de rejoindre Angerville, terme proposé de notre étape.
Pas de gros souci de dénivelé ...
A Saclas, traversé par la Juine, se dressent un vieux lavoir et quantité de saules. A proximité, vous apprécierez la petite église romane Saint-Germain.
En atteignant Méréville vous découvrirez son jardin, planté d'une grande variété d'espèces botaniques que La Pérouse avait rapportées de ses expéditions et qui est considéré comme le plus beau et le plus accompli des jardins romantiques.
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Église Saint-Pierre et Saint-Eutrope d'Angerville
Longue étape proposée de 34,6 km demandant 8 h 45 de marche. Le Chemin passe par Andonville, Teillay-le-Gaudin et Lion-en-Beauce avant de rejoindre Artenay que vous aurez plaisir à atteindre après un parcours sans grand intérêt ...
Pas de difficulté ... tout est plat ... nous sommes en pleine Beauce !!!
Il faut vraiment fouiner longtemps pour découvrir une quelconque curiosité à se mettre sous la dent ... si ce n'est, peut être, l'église Saint-Aignan situé au cœur de Tellay-le-Gaudin. La nef et le porche ont été construits au XVIe siècle. De nombreuses statues trônent en cet édifice dont les plus intéressantes se trouvent près de la porte d'entrée : ce sont deux statues en pierre de saint Aignan et de saint Sébastien datant du XVIIe siècle.
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Le moulin d'Artenay
Le parcours de l'étape est de 25,4 km et demandera 6 h 30 de pérégrination. Après un premier tiers d'étape en plaine nous atteignons la forêt d'Orléans ... Les Chapelles sera atteint au bout de 8,7 km après 2 h 10 de marche. Il faudra 3 heures de plus pour arriver à Fleury les Aubrais situé 4,9 km avant la capitale de l'Orléanais.
Étape plate
Hormis le plaisir de découvrir la forêt d'Orléans, vous ne traînerez pas en route pour consacrer un maximum de temps à la ville du même nom qui offre de multiples monuments à découvrir et à admirer. Le premier pont en pierre d'Orléans date du XIIe siècle, il débouchait au fort des Tourelles d'où son nom. Il fut remplacer en 1748 par le pont Royal inauguré par la marquise de Pompadour car ses dix-neuf arches gênaient la navigation. Vous ne manquerez pas de découvrir la crypte de l'église Saint-Aignan qui avait remplacé un ancien sanctuaire lors de la translation des reliques du saint ce qui lui a permis d'accéder au rang de collégiale. Vous pourrez voir à l'intérieur de l'édifice le " martyrium " qui abrite les reliques du saint. Dans l'abside, vous admirerez les chapiteaux, inspirés par les modèles antiques et qui figurent parmi les plus anciens de la sculpture romane.
La cathédrale Sainte-Croix dont l'évêque saint Euverte avait cherché un fragment de la vraie croix pour consacrer l'église a connu une succession de destructions et de reconstructions. En 1278 elle fut bâtie en s'inspirant de la cathédrale d'Amiens. Les chapelles rayonnantes du chevet sont aujourd'hui les derniers vestiges de l'église du XIIIe siècle. Henri IV posera la première pierre de sa reconstruction en 1601 après les guerres de religion. Le portail monumental de la cathédrale, surmonté des deux tours ne sera terminé qu'en 1773.
Après la visite de la cathédrale les pèlerins avaient pris l'habitude d'aller se recueillir dans l'abbatiale Saint-Euverte, construite hors les remparts où avaient été conservées les reliques de son saint patron. Cette église ne se visite plus aujourd'hui mais on peut encore y voir les vestiges d'une chapelle Saint-Jacques (fin XVe-début XVIe). A l'origine, à proximité de la rue des Hôtelleries, près de l'ancien pont, elle se situe aujourd'hui près de l'hôtel Groslot. Un blason à trois coquilles rappelle l'existence d'une confrérie jacquaire.
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Vue aérienne d'Orléans
Étape proposée sur la base de 29,5 km qui vous demandera 7 h 30 de pérégrination. A partir du centre d'Orléans vous emprunterez, rive droite, une voie réservée aux piétons et cyclistes. Si cet itinéraire n'est pas, à vrai dire, la voie historique recensée rive gauche, il vous permet d'éviter le bitume et l'intense circulation. Cette rive droite proposée vous mènera jusqu'au terme de l'étape en flirtant avec la Loire tout en découvrant la chapelle Saint-Mesmin localisée 5,9 km après notre départ d'Orléans, Saint Ay 7,5 km plus loin avant d'atteindre Meug-sur-Loire après avoir parcouru 20,7 km et marché durant 5 h 10. Il restera alors 8,8 km pour rallier Beaugency ...
Pas de souci ... Tout est plat !
La chapelle Saint Mesmin se découvre 1 h 30 après notre départ (5,9 km). Vous pouvez encore voir sous l'église une cavité appelée " la grotte au dragon "où seraient conservés les restes de saint Mesmin. C'est donc au- dessus de sa tombe que fut construite la chapelle.
L'église de Saint-d'Ay patron de la cité, possède une châsse du XIIe siècle qui renferme les reliques de son saint patron. Le sanctuaire a été reconstruit et agrandi au XVIe siècle, on peut encore voir aujourd'hui, sur les six piliers les plus proches du chœur, les chapiteaux de l'époque mérovingienne.
En arrivant à Meung on peut être tenté de faire étape ici tellement la cité est plaisante avec ses vieilles ruelles bordées de maisons à colombages ... De plus vous vous arrêterez pour admirer son église Saint- Liphard bâtie entre le XIe et le XIIIe siècle. Son aspect de sévérité est atténué par un transept original aux extrémités arrondies. Le puissant clocher avec sa flèche de pierre date de l'époque romane. Les modillons et le portail d'époque ont été gardés malgré les nombreux remaniements de l'édifice. Le château de Meung date du XIIe siècle, il fut agrandi au fil du temps. L'aménagement intérieur avec les meubles datent en grande partie du XIXe siècle.Les souterrains du château laissent découvrir une chapelle avec une voûte en palmier ainsi qu'une ancienne prison. Les oubliettes consistaient en un puits où les prisonniers étaient descendus à l'aide de cordes. François Villon y passa un été avec d'autres " frères humains ". Errant avec une bande de malfaiteurs qui s'étaient baptisés les Compagnons de la coquille, il fut incarcéré à la demande de l'évêque d'Orléans et n'échappa à une mort certaine que grâce à la clémence de Louis XI de passage à Meung ... A noter aussi une statue élevé par la ville à son plus illustre enfant : Jean de Meung qui ajouta vingt mille vers au quatre mille que comptait déjà le " Roman de la rose ", ouvrage écrit cinquante ans auparavant par Guillaume de Lauris.
La ville de Beaugency n'a rien à envier à celle de Meung ... là encore vous serez sous le charme en flânant, à votre arrivée, dans ses rues pour admirer les belles maisons anciennes. Le nom même des rues fait revivre les corporations médiévales : rue du change, de la poterie, de la cordonnerie ... Beaugency est à l'image des villes du Val de Loire avec son quai bordé de grands platanes et ses vieux toits dominés par la masse du donjon. Vous découvrirez son pont médiéval avec ses arches inégales et la Tour du Diable, sur le quai, qui faisait partie des fortifications de l'abbaye Notre-Dame. Vous ne manquerez pas l'église du même nom, cette ancienne abbatiale datant du XIe siècle, un lieu de pèlerinage important au Moyen Age. La nef et le coeur ont gardé leur belle élévation romane ... Vous remarquerez aussi le donjon en ruine construit au XIe siècle. Voir aussi le château Dunois, résidence aménagée au XVe siècle ; une salle possède une superbe cheminée sculptée, fenêtres à meneaux et belle charpente en châtaignier ; un passage surmonté d'une chapelle appelé la voûte Saint-Georges permettait d'aller du château à la cité.
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Beaugency : le plus vieux pont sur la Loire
Une belle étape de 35,8 km si vous décidez de pérégriner durant 9 h 00 mais il vous est possible d'épargner aussi vos efforts en prenant le parti d'en limiter le parcours d'autant que les hébergements ne manquent pas au sein des localités traversées ... Faites votre choix !
La marche est facile tout au long de l'étape, l'itinéraire empruntant, comme la veille, des pistes et des chemins en bordure du fleuve.
Pas de curiosités notables tout au long de ce parcours, le meilleur est pour la fin avec l'arrivée sur Blois ... (Voir néanmoins le lavoir à Cour sur Loire).
Aurez-vous assez de temps pour découvrir cette belle localité de Blois ... Surtout si vous avez parcouru l'étape à partir de Beaugency ! Voyez l'église Saint-Nicolas qui subsiste de l'ancienne abbaye bénédictine de Saint Omer fondée en 873. Cet édifice mêle harmonieusement les styles romans et gothiques. Le coeur, le transept et la dernière travée datent du XIIe siècle. Les proportions de la nef ont été inspirées par la cathédrale de Chartres. A la croisée du transept, un dôme en lanterne éclaire l'édifice : on retrouve souvent sur la route de Compostelle ce genre de coupole nervurée. Le curieux retable Sainte Marie l’Égyptienne datant du XVe siècle rappelle les nombreuses reliques conservées autrefois dans l'abbaye. Vous pourrez voir aussi l'église Saint-Saturnin et les nombreux ex-voto qui l'ornent et, face à elle, remarquez le cimetière à galerie édifié en 1516 et son ornementation funèbre des chapiteaux (danse macabre, ossements) rappelant sa fonction première. La cathédrale Saint-Louis fut entièrement reconstruite au XVIe siècle. Seule sa façade subsiste de cette époque, le reste de l'édifice ayant été détruit suite à un ouragan. C'est Colbert qui fit entreprendre la reconstruction dans un style gothique achevée en 1702. Vitraux à l'intérieur d'artistes contemporains.
La période la plus riche de Blois s'étend du Xe au XIIIe siècle ... Le château fut construit sur un promontoire au-dessus de la rivière, lieu propice à la protection des habitants et fortifié depuis longtemps. A la place de la forteresse, Louis XII et François 1er feront reconstruire un magnifique château devenant le symbole de l'art français ... heureuse rencontre de quatre époques architecturales : le gothique du XIIIe, le gothique flamboyant, la Renaissance et le classicisme (dont le plus bel exemple est la coupole de Mansart). La place du château est l'ancienne basse-cour de la forteresse médiévale. On y trouvait autrefois la collégiale Saint-Sauveur où Jeanne d'Arc fit bénir son étendard avant d'aller délivrer Orléans.
Vous ne quitterez pas Blois sans vous rendre dans ses jardins aménagés par Louis XII. Réaménagés aujourd'hui ils illustrent les époques médiévales, Renaissance et classique. Un jardin des cinq sens, derrière la cathédrale, sollicite toutes les facultés sensorielles des visiteurs : couleurs et parfums des fleurs, bruit de la cascade, goût des fruits et velouté des feuillages ...
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Église Saint-Nicolas de Blois
23 km pour 5 h 45 de pérégrination ... mais sur la rive gauche de la Loire puisque nous franchissons le pont qui l'enjambe dès le départ de l'étape ... Nous passons successivement à Villesablon situé 6,4 km après notre départ puis atteignons Candet sur Beuvron 8,2 km plus loin, nous avons alors marché depuis 3 h 40. Nous passerons ensuite à la Rable, il ne restera alors que 2,7 km avant de découvrir Chaumont ...
Parcours plat ... Pas de difficulté
A Candet-sur-Beuvron vous emprunterez, en traversant la cité, un pont médiéval pour passer la rivière : c'est, à vrai dire, le seul point notable d'une étape sans réel intérêt historique. De ce fait, il restera du temps pour admirer le château de Chaumont localisé dans un site remarquable face à la Loire. Il domine, en effet, le fleuve du haut d'un coteau escarpé appelé Calvus Mons.
C''est au Xe siècle que Eudes 1er avait implanté une forteresse à cet endroit Brulé par Louis XI pour punir Pierre d'Amboise de s'être opposé au pouvoir royal, ce même seigneur d'Amboise, rentré en grâce, décida de reconstruire la forteresse dont le chantier se termina au XVIe siècle avec ses descendants. Chaumont évoque, pour les pèlerins, la très belle architecture des enluminures des très Riches Heures du Duc de Berry ... Le site accueille chaque année le Festival International des Jardins avec un réel succès.
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Le château de Chaumont-sur-Loire
une étape proposée de 22,6 km qui vous demandera 5 h 45 de pérégrination ... chemins et routes calmes et tranquilles sont ce jour au menu. Après Rilly-sur-Loire, vous délaisserez l'itinéraire balisé pour lui préférer la berge (chemin préconisé par le guide Rando Éditions) et son chemin de halage. Vous allez progressivement découvrir le vignoble de Touraine en cheminant à nouveau sur les coteaux ...
Pas de problème particulier ...
L'étape étant courte vous pouvez prendre votre temps pour apprécier Amboise ... Les pèlerins arrivaient à Amboise pour franchir la Loire. Il existait une commanderie gérée par les Hospitaliers de Saint-Jean qui accueillait les pèlerins sur l'ile d'Or localisée au milieu du fleuve. A l'extrémité de cette ile subsiste la chapelle Saint-Jean bâtie en style gothique angevin avec de belles clés de voûtes sculptées et peintes, elle marque l'entrée en Touraine.
François 1er offrit à Léonard de Vinci sa première demeure : le manoir de Cloux appelé aujourd'hui le Clos Lucé situé à quelques centaines de mètres du château royal d'Amboise. Un souterrain secret reliait le manoir au château. Léonard de Vinci transforma la forteresse d'Amboise en une élégante demeure d'agrément avec des jardins à l'italienne avant d'être inhumé dans la chapelle Saint Hubert, juchée en haut d'un rocher. Cette chapelle fut bâtie en 1491 par des artistes flamands dans le style gothique du Nord. Elle est ornée de sculptures flamboyantes taillées dans le tuffeau. A l'extérieur, le linteau est orné d'un magnifique bas-relief illustrant la chasse de saint Hubert et la légende de saint Christophe.
Vous ne manquerez pas de vous rendre à l'abbatiale Saint-Denis qui fut construite en 1107 sur l'emplacement d'un sanctuaire fondé par saint Martin. Ele possède un transept et des collatéraux, le chœur à chevet polygonal et ce transept sont les parties les plus anciennes du bâtiment. Fin XIIe siècle furent ajoutés la nef et ses collatéraux. L'église possède de beaux chapiteaux romans sculptés d'animaux fantastiques. Parmi les statues qui entourent l'autel se trouvent celles de saint Jacques le Majeur et de saint Denis portant sa tête après son martyr. Saint Vincent, patron des vignerons, est également présent dans l'abside sud est de l'église. C'est dans une absidiole de l'édifice qu'on lut, à Jeanne de Valois, en 1498, le décret d'annulation de son mariage. Avant de quitter l'abbatiale, vous remarquerez aussi la Mise au tombeau réalisée au XVIe siècle.
Après les visites précitées vous vous attacherez, si le temps vous le permet, à découvrir le château royal ... Ce qu'il en reste présente encore une masse importante, les précieux détails d'architecture permettent de la considérer comme le berceau de la Renaissance française.
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Le château d'Amboise et la Loire
Cette étape, longue de 29,1 km demandera 7 h 30 de pérégrination et traversera les communes de L'Ormeau Vigneau, Montlouis-sur-Loire et Vouvray, avant d'atteindre Tours, la ville où l'on venait vénérer saint Martin au Moyen Age, étape importante dans la longue marche vers la Galice.
Pas de difficulté avec cette étape sans grand dénivelé.
Un petit arrêt à Vouvray s'impose ne serait ce que pour découvrir les habitations troglodytiques et son église, reconstruite en 1861, et qui a gardé deux chapelles creusées dans la roche ... Peut être en profiterez-vous pour déguster (avec modération ...) ce vin de taffetas de même appellation que la cité mais il faudra quand même éviter de s'attarder trop longtemps pour avoir le temps de découvrir cette belle cité de Tours qui recèle des magnifiques trésors, témoignage d'un riche passé.
Vous vous rendrez bien entendu à la basilique Saint-Martin rebâtie au XIXe siècle dans le style romano-byzantin au dessus de la crypte où reposait le corps du saint évêque. Mais les amateurs de vieilles pierres seront surtout intéressés par les restes de l'ancienne basilique dont il ne subsiste aujourd'hui que deux tours : la Tour Porche (dite Charlemagne, car elle est bâtie sur le tombeau de son épouse) où une fresque du XIe siècle montre saint Martin faisant l'aumône aux pauvres et la Tour de l'Horloge. La distance qui sépare ces deux tours donne une idée de la taille de l'édifice primitif dont le temps et les guerres ont eu raison.
Il faut également admirer le façade de la cathédrale Saint-Gatien commencée au XIIIe siècle sur les vestiges de la cité gallo-romaine. Elle abrite aussi de précieux vitraux de cette époque qui illustrent la vie de saint Jacques. Une statue de ce saint est visible, haut perchée, sur le côté sud de l'édifice. La visite du " vieux Tours " avec ses vieilles maisons particulièrement bien entretenues sera bien agréable. Il vous faudra aussi admirer l'architecture de l'abbaye bénédictine Saint-Julien fondée dès le VIe siècle et relevée de ses ruines en 1259. Juste à côté de ce magnifique édifice est implanté le musée du compagnonnage. S'il vous reste un peu de temps et si les horaires d'ouverture vous le permettent, il faut impérativement le visiter car il renferme de pures merveilles et chefs d’œuvre. Aller à la rencontre des compagnons-bâtisseurs permet de mieux comprendre nos chemins de pèlerinage, sans lesquels, ils ne seraient pas ce qu'ils sont ...
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La basilique Saint-Martin et la Tour Charlemagne se côtoient à Tours
Courte étape de 17 km demandant une marche de 4 h 20 environ. (auxquels vous ajouterez les temps d'arrêt) Elle permet de partir de Tours après avoir flâné en son cœur historique et sans inquiétude pour le temps qu'il faudra pour rallier Montbazon. Vous serez d'autant plus à l'aise que le parcours proposé aujourd'hui n'apparaît pas particulièrement exaltant ...
Une étape sans souci
Une étape sans intérêt majeur ...
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Château de Montbazon
Etape de 26 km que vous parcourrez en 6 h 30 (plus les temps d'arrêt). Vous découvrirez successivement Sorigny après 1 h 30 de cheminement, Sainte-Catherine-de-Fierbois après 4 h 40 avant de rallier le terme de l'étape : Sainte-Maure-de-Touraine ...
Tout est plat ...
Après avoir cheminé presque 5 heures, vous atteindrez Sainte-Catherine-de-Fierbois où vous attend la statue de Jeanne d'Arc. La cité vit, en effet, dans le souvenir de la sainte qui réclama pour seule épée celle qui se trouvait derrière l'autel de la chapelle : " Vous la reconnaitrez facilement dit-elle, elle est marquée de cinq croix." La légende stipule que c'est avec cette épée qu'elle délivra Orléans et fit sacrer le roi Charles VII à Reims. L'église actuelle date du XVe siècle, elle possède d'élégantes sculptures qui ornant la porte de la sacristie et encadre une curieuse " piscine " à droite du chœur. Les clés de voûte sont décorées d'écussons portant les armoiries de France et de Bretagne. A proximité de l'église, on peut voir la maison du Dauphin qui date de la même époque.
En arrivant à Sainte-Maure, le pèlerin découvrira une ville ancienne bâtie sur une butte. Il appréciera de côtoyer des maisons des XVe et XVIe siècles ornées de la coquille et, à l'angle de la rue des Douvres, une ancienne hôtellerie qui, pour attirer le pèlerin dans ses murs, avait gravé sur sa façade : " A la belle image, bon vin, bon logis "....tout un programme.
Sainte-Maure possède aussi un château construit aux XIV et XVe siècles sur les ruines d'une ancienne forteresse, il appartint à la célèbre famille de Rohan de 1498 à la Révolution. Près du château, l'église domine la ville. De style néo-gothique, reconstruite au XIXe siècle elle a néanmoins gardé sa belle crypte romane aux chapiteaux très archaïques (IX et Xe siècles).
Sur la place, dans la ville haute, de belles halles du XVIIe siècle, construites grâce à Anne de Rohan, bienfaitrice de Sainte-Maure, ont été restaurées pour servir de salle des fêtes. Les portes de l'édifice sont sculptées aux armes des Rohan.
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La Tour et le Château de Sainte Maure de Touraine
Etape longue de 24,1 km demandant 6 h de marche vous ne vous arrêtez pas en route ... Après 2 heures de marche environ, vous atteindrez Maillé avant de découvrir La Celle-Saint Avant une heure plus tard. Vous serez alors à la moitié de votre parcours et traverserez Port de Piles et Les Ormes deux heures après, commune elle-même située à une heure de la cité étape : Dangé-Saint Romain.
C'est toujours très plat ...
A la Celle-Saint Avant vous découvrirez son église qui fut, à cet emplacement, un ancien refuge côtoyant désormais, hélas, la N10. On a peine à croire qu'il fut habité par un ermite qui donna son nom à la commune ... L'église actuelle fut construite au XIe siècle sur ce même emplacement de l'ermitage par les moines de l'abbaye de Noyers. Vous prendrez quelque temps pour remarquer, sur la commune des Ormes, de belles halles en bois qui datent du XVIIIe siècle. L'église est également à découvrir, elle est moderne mais originale avec sa curieuse tour hexagonale romano-byzantine. Sur l'autel vous remarquerez la belle descente de croix sculptée dans l'albâtre.
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Église de Dangé-Saint-Romain
Petite étape de 17,9 km qui ne demandera que 4 h 30 de marche (+ les arrêts) ce qui vous permettra d'arriver tôt à Châtellerault et de pouvoir découvrir cette cité dans de bonnes conditions. Cela ne vous empêchera pas une petite halte à Ingrandes (situé exactement à mi-parcours de l'étape soit 9 km).
Morne plaine ...
A mi-parcours Ingrandes possède une église qu'il est intéressant de découvrir malgré son apparence disparate : une abside moderne et des chapelles rapportées. Néanmoins elle possède une façade cachée aux regards mais très ancienne. Faite de petites pierres cubiques et régulières qui ont servi à sa construction au Xe siècle, elles sont très caractéristiques. De même ses arcades et ses chapiteaux frustes ne sont que l'ébauche d'un art roman qui va bientôt montrer toute sa maîtrise ...
Châtellerault doit son nom à un château du Xe siècle bâti par le comte Airault. Les pèlerins ne manqueront pas de découvrir la belle statue de leur Saint patron réalisée en bois au XVIIe siècle qui se trouve justement en l'église Saint-Jacques (édifiée à partir de 1008) et qui représente le saint en habit de jacquet. Cette statue est d'ailleurs mise à l'honneur par de nombreux ouvrages consacrés aux chemins de Compostelle. Vous pourrez aussi faire quelques pas rue du Cygne-Saint Jacques pour découvrir la plus ancienne maison de la ville qui était alors une hostellerie Saint Jacques ... Vous pourrez prolonger le cheminement de Châtellerault en empruntant le pont Henri IV qui, avec ses 144 m est l'un des plus beaux ponts de France. A voir également les deux tours qui étaient autrefois reliées par un bâtiment et qui défendaient l'entrée de la ville.
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La Vienne traverse Châtellerault
Cette étape vous changera de la précédente par son long cheminement soit 34 km qui nécessitera 8 h 45 de marche (+ les temps de pause). La sortie de Châtellerault s'avère plaisante en longeant les berges de la Vienne pendant les 6 premiers kilomètres. Le pèlerin traversera successivement Cenon sur Vienne, laissera La Varenne sur sa droite, Fontaine (si vous disposez d'un peu de temps, vous pouvez dévier un peu votre route en prenant à droite la direction de Chasseneuil-du-Poitou où vous pouvez admirer l'église Saint-Clément construite au XIIe siècle), Chiron-Gourmand avant de rejoindre Bruxerolles, 4 km en amont de Poitiers, terme de l'étape ...
Pas de dénivelé significatif ...
A Bruxerolles, une église Saint-Jacques rappelle l'importance de l'endroit comme lieu de pèlerinage hormis quelques vestiges d'un ancien hôpital de pèlerins. L'église, d'origine romane, a été reconstruite à l'époque moderne.
Poitiers recèle de nombreuses traces d'un passé glorieux depuis la ville gallo-romaine rappelée par un pan de mur, vestige d'un théâtre qui pouvait accueillir environ dix mille personnes et qui date du premier siècle, nous passons allégrement au site probable de la fameuse bataille de 732 qui vit Charles le Martel arrêter les Arabes ... Préalablement à ces découvertes, en entrant dans Poitiers, vous serez passé devant l'Abbaye de Montierneuf avec son imposant portail qui ouvre la cour abbatiale. Du bâtiment roman d'origine, subsistent le déambulatoire et quelques chapiteaux des années 1070 ... Vous découvrirez avec intérêt la tour-porche de l'église Saint-Porchaire, seul vestige de l'église romane et vous admirerez la basilique Saint-Hilaire construite au XIe siècle sur l'emplacement du tombeau primitif du saint. Vous apprécierez les beaux chapiteaux du chœur et les fresques des piliers et des absidioles. Il restera aussi à voir Notre-Dame-la-Grande, l'église Sainte-Radegonde qui a gardé des parties romanes (chœur et clocher-porche) et le baptistère Saint-Jean, rare témoignage des premiers temps chrétiens (on peut y voir, à l'intérieur, une piscine construite au IVe siècle qui servait aux baptêmes par immersion...). Idéalement, vous ménager une journée de repos pour visiter Poitiers, serait une idée à creuser.
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Le baptistère Saint-Jean de Poitiers
Étape de 28,6 km demandant 7 h 15 de pérégrination. Le chemin passe par Chaumont que l'on atteint après 2 h de marche (à 7,9 km du départ) et Coulombiers après 4 h 50 qui se situe à 9,3 km avant de rejoindre Lusignan.
Calme plat
1,3 km après Chaumont nous découvrirons l'Abbaye de Fontaine-le-Comte, un îlot de calme et de sobriété toute cistercienne. C'est l'église paroissiale qui fut l'ancienne abbatiale Notre-Dame. L'église illustre l'idéal de l'architecture cistercienne en réaction au luxe des églises bénédictines. A côté de celle-ci se trouve l'ancien prieuré et le logis de l'abbé avec une façade du XVe siècle.
Lusignan est une ancienne place forte qui, du Ve au XIVe siècle, se confond avec ses seigneurs fondateurs dont elle porte le nom. Son église actuelle, Notre-Dame-et-Saint-Junien, a été construite, en grande partie, au milieu du XIIe siècle. C'est une construction typique du Poitou. L'ensemble est remarquable par sa hauteur et sa profondeur. Par ailleurs il sera intéressant de faire le tour de l'édifice pour découvrir sur le côté nord une porte (qui menait autrefois au prieuré) avec un bestiaire sculpté représentant : porc, éléphant, scorpion, poisson ... A l'extérieur, le porche ajouté au XVe siècle fait face à une belle maison de la même époque.
Vous ne manquerez pas d'admirer aussi les vieilles halles de la cité et parcourir la place du Bail qui correspond à la basse-cour de l'ancien château où venaient se réfugier les habitants de Lusignan en cas de siège. Sur la façade du Centre André Léo (nom d'une femme écrivain née à Lusignan en 1824), une sculpture moderne en métal représente Mélusine prenant son envol.
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Lusignan
20,1 km à parcourir en 5 heures, étape quelque peu monotone avec la traversée de Saint-Sauvant pratiquement à mi-parcours et sans grand intérêt. En cours de chemin vous quitterez le département de la Vienne pour entrer dans le département des Deux-Sèvres.
plat
circulez ... Y a rien à voir ! Ce sera peut être l'occasion de mettre vos notes à jour et de faire le point sur votre parcours tout en faisant un retour en arrière sur les étapes précédentes et vous remémorer les belles découvertes que vous avez vécues... Néanmoins vous avez la possibilité de découvrir l'église Notre-Dame en demandant les clés à l'Hôtel-Restaurant " Les Trois Pigeons " situé en face de l'édifice et qui mérite quand même votre attention...
Office du tourisme de l'étape : 05 49 59 70 20
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Hébergement recommandé : Les Trois Pigeons
Porte latérale de l'église de Chenay (XIIe siècle)
Petite étape proposée de 16,2 km pour une marche de 4 h ce qui vous donnera du temps pour bien découvrir Melle. Les localités traversées : La Ripaudière, La Martinière n'enthousiasmeront pas le pèlerin ...
Toujours très plat ...
Autrefois cité minière et monétaire prospère, Melle accueillait un atelier royal qui fabriquait toute la monnaie de l'empire (deniers et oboles). il faut dire que son sous-sol renfermait plomb et argent qui ont fait sa renommée et jusqu'au Xe siècle ces mines furent exploitées ...
Aujourd'hui le passé de la cité se concrétise par la possession de trois églises romanes classées que le pèlerin ne manquera pas de découvrir.
La première église rencontrée est le sobre édifice Saint-Pierre. Son chevet, magnifiquement décoré, est remarquable. Son portail est surmonté d'une niche avec un christ en majesté que la révolution n'a pas, hélas, épargné. Vous découvrirez, au sein de cette église, de très beaux chapiteaux dont un fameux tireur d’épines ... qui peut évoquer, pour certains, les misères du chemin ... Le cimetière avoisinant est séparé en deux pour pouvoir enterrer des protestants en terre catholique après la promulgation d'une loi de 1804 !
L'église Saint-Savinien est la plus ancienne, son chevet repose sur d'anciennes fortifications. Une coquille Saint-Jacques figure sur un de ses modillons. Au dessus de sa porte on peut voir des sculptures montrant des personnages qui luttent ensemble, un chevalier et un couple ... Servant de prison entre 1801 et 1926, les prisonniers ont marqué leur passage par de nombreux graffitis laissés sur les portes et les murs. A côté de cette église, vous découvrirez un ancien couvent de capucins aujourd'hui occupé par un hôpital.
Enfin, et pour terminer la visite de la cité, vous vous rendrez à l'église Saint-Hilaire qui a appartenu à un prieuré bénédictin qui dépendait de l'abbaye de Saint-Jean-d'Angély. C'est l'un des plus beaux monuments du Poitou quant à l'harmonie qu'il dégage. Son chevet est typiquement bénédictin. Les toitures des absides sont disposées en pyramide au sommet de laquelle culmine le clocher. Sans doute pour plus d'élégance, les contreforts ont été remplacés par des colonnes. Le portail nord est célèbre avec sa niche qui abrite une statue équestre d'un cavalier semblant vouloir écraser un petit personnage craintif assis par terre. On retrouve cette scène énigmatique dans d'autres églises de la région et pourrait signifier l'empereur Constantin foulant au pied le paganisme ... qui semble ici bien peu menaçant.
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Église Saint-Hilaire de Melle
Tape de 32,2 km qui demande 8 h 15 de marche et qui nous fait passer du Poitou à la Saintonge. Le chemin passe par Brioux-sur-Bouronne situé à 12,3 km après Melle, Villefollet 5 km plus loin, Villiers-sur- Chizé après 21,6 km de marche avant d'atteindre La Villedieu 6 km avant Aulnay.
Marche facile sur un parcours rendu agréable le long de petites routes très calmes, de chemins bordés de hautes haies et enfin de pistes blanches qui serpentent dans un paysage ouvert.
En passant à Villiers-sur-Chize, vous ne manquerez pas d'aller voir son église même en ruine qui a gardé quelques vestiges de sa beauté passée (voir le bestiaire du portail et le chapiteau aux grosses têtes).
Dans le village de La Villedieu vous pourrez découvrir une vaste maison du XVIe siècle qui était l'ancien logis du commandeur d'Ensigné, chevalier de l'ordre de Jérusalem.
Arrivé à Aulnay, le pèlerin s'attardera à l'église Saint-Pierre-de-la-Tour située au bord du " Grand Chemin " en dehors de la ville. Elle marque par sa beauté austère. Le cimetière qui l'entoure avec ses curieuses tombes sur pilotis (tombes du XIXe imitant les sarcophages en pierre), ses cyprès (un peu penchés après la tempête de 1999) et sa belle croix hosannière du XVe, accentue le charme magique du lieu (Sur cette croix hosannière on remarquera les statues de quatre apôtres dont un Saint-Jacques malheureusement bien abimé).
Commencé dès 1130 cet édifice comporte un portail central, jadis surmonté de la statue équestre de Constantin, qui illustre magnifiquement le " Sermon saintongeais ". Quant au portail sud, le plus célèbre, il est orné d'un étonnant bestiaire, véritable chef d’œuvre de l'art roman poitevin. Mais ici tout est remarquable, chaque modillon, chaque chapiteau est une richesse exceptionnelle. Le " seul domaine où le divin soit visible, est l'art " disait André Malraux.
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