Nature et chemins
Villes et routes
Intérêt culturel
Difficulté du dénivelé
Abbaye Saint-Jean de Sorde-l'Abbaye
Étape proposée de 30,4 km pour 7 h 45 de marche ; étape longue liée à un manque d'hébergement dans les villages traversés. Après 1 h 40 de pérégrination vous arrivez à Saint-Pé de Léren (6,6 km). La D936 vous barre le chemin et vous oblige à l'emprunter sur votre gauche durant 500 m : vous avez alors marché durant 3 h et parcouru 11,8 km. Cinquante minutes plus tard, vous arrivez à Arancou (+ 3,5 km). En 5 h 25 vous découvrez Biscay, 21,7 km parcourus depuis votre départ ... Garris n'est plus alors qu'à 8,7 km !!!
A noter qu'entre Bergouey et Villenave-sur-Bidouze, peu de temps avant d'atteindre Biscay, vous franchissez un pont sur la Bidouze (autrefois péage) qui vous fait passer du Béarn au Pays Basque. Ces deux localités sont aujourd'hui réunies.
Sans difficultés particulières ...
A Saint-Pé-de-Leren, notre chemin passe devant une belle maison de maître à tour carrée, cachée derrière d'énormes platanes : c'est le château ... L'église de ce village est toute simple avec une nef unique, elle est construite au bout du village au bord du gave.
A Ordios les vaches dorment dans la chapelle romane, on pourra néanmoins voir le portail et un pan de mur de la chapelle.
L'église Notre-Dame d'Arancou date du XIIIe siècle, elle est construite avec de belles pierres dorées. Sur le côté de l'édifice vous remarquerez une curieuse tour à cinq pans que vous retrouverez à l'identique un peu plus loin. Le grand porche en bois abrite une étonnante croix discoïdale avec un personnage sculpté (le Christ ?) de façon naïve. Sa tête très grosse et ses mains disproportionnées font penser à certains dessins d'enfants. a l'entrée du village, un petit chemin très étroit mène à une fontaine et à un beau lavoir en pierre. Le mur écroulé et le vieux portail rouillé donnent à l'endroit beaucoup de charme.
A Bergouey, existait un prieuré-hôpital dont on retrouve la trace dans le nom d'une demeure située juste au-dessus de l'église (maison Espitau). Cette église Saint-Jacques est la sœur jumelle de celle d'Arancou : même tour polygonale sur le côté et plan identique. Le portail à quatre voussures abrite un tympan très original, cinq têtes sculptées sont accompagnées d'une lune et d'une rosace (symbole solaire). Ces symboles : le soleil, lumière des vivants et la lune, lumière des morts, sont fréquents dans l'art basque. D'autres têtes de personnages sont visibles sur la clé pendante ornant le centre du portail.
A Biscay l'église rappelle celle de Léren. Sous le porche on découvre la tombe d'un prêtre datant de 1845 avec une belle croix en pierre sculptée. Sur un des côtés de l'édifice, des croix discoïdales du XVIIe ont été sauvegardées. Un peu plus loin sur notre chemin, on aperçoit une minuscule chapelle au milieu d'un champ : c'est la chapelle Saint-Sauveur, témoignage modeste et émouvant du pèlerinage.
En arrivant sur Garris on verra, de suite, à l'entrée du village, la colonne dite " Pérégrina " qui accueille les pèlerins à proximité de la maison du même nom. De splendides maisons aux façades à chevrons bordent la rue. La maison Chantoenia a deux têtes jumelles qui viennent d'anciens corbeaux de cheminée. La maison forte Usdosia, flanquée d'une tour, est typique des anciennes maisons nobles de Navarre. Au XVIIIe siècle, elle fut le siège des États Généraux pendant cinq ans. L'église Saint-Félix a été acquise par l'abbaye de Sorde : les deux seigneurs basques qui la possédaient vendirent leur part à l'abbé au XIIe siècle. Dans le vaste porche, on peut voir un linteau géant et une très belle colonne-bénitier richement sculptée. L'église est hélas très souvent fermée mais une fenêtre basse, à droite de l'édifice, permet de l'apercevoir. A l'origine, deux colonnes identiques soutenaient la tribune à l'entrée de la nef.
Office du tourisme de l'étape :
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