Nature et chemins
Villes et routes
Intérêt culturel
Difficulté du dénivelé
Porte latérale de l'église de Chenay (XIIe siècle)
Petite étape proposée de 16,2 km pour une marche de 4 h ce qui vous donnera du temps pour bien découvrir Melle. Les localités traversées : La Ripaudière, La Martinière n'enthousiasmeront pas le pèlerin ...
Toujours très plat ...
Autrefois cité minière et monétaire prospère, Melle accueillait un atelier royal qui fabriquait toute la monnaie de l'empire (deniers et oboles). il faut dire que son sous-sol renfermait plomb et argent qui ont fait sa renommée et jusqu'au Xe siècle ces mines furent exploitées ...
Aujourd'hui le passé de la cité se concrétise par la possession de trois églises romanes classées que le pèlerin ne manquera pas de découvrir.
La première église rencontrée est le sobre édifice Saint-Pierre. Son chevet, magnifiquement décoré, est remarquable. Son portail est surmonté d'une niche avec un christ en majesté que la révolution n'a pas, hélas, épargné. Vous découvrirez, au sein de cette église, de très beaux chapiteaux dont un fameux tireur d’épines ... qui peut évoquer, pour certains, les misères du chemin ... Le cimetière avoisinant est séparé en deux pour pouvoir enterrer des protestants en terre catholique après la promulgation d'une loi de 1804 !
L'église Saint-Savinien est la plus ancienne, son chevet repose sur d'anciennes fortifications. Une coquille Saint-Jacques figure sur un de ses modillons. Au dessus de sa porte on peut voir des sculptures montrant des personnages qui luttent ensemble, un chevalier et un couple ... Servant de prison entre 1801 et 1926, les prisonniers ont marqué leur passage par de nombreux graffitis laissés sur les portes et les murs. A côté de cette église, vous découvrirez un ancien couvent de capucins aujourd'hui occupé par un hôpital.
Enfin, et pour terminer la visite de la cité, vous vous rendrez à l'église Saint-Hilaire qui a appartenu à un prieuré bénédictin qui dépendait de l'abbaye de Saint-Jean-d'Angély. C'est l'un des plus beaux monuments du Poitou quant à l'harmonie qu'il dégage. Son chevet est typiquement bénédictin. Les toitures des absides sont disposées en pyramide au sommet de laquelle culmine le clocher. Sans doute pour plus d'élégance, les contreforts ont été remplacés par des colonnes. Le portail nord est célèbre avec sa niche qui abrite une statue équestre d'un cavalier semblant vouloir écraser un petit personnage craintif assis par terre. On retrouve cette scène énigmatique dans d'autres églises de la région et pourrait signifier l'empereur Constantin foulant au pied le paganisme ... qui semble ici bien peu menaçant.
Office du tourisme de l'étape :
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