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Intérêt culturel
Difficulté du dénivelé
Saint-Léonard-de-Noblat
Cette petite étape de 16,1 km devrait vous permettre non seulement de récupérer après la longue étape de la veille mais surtout de vous faciliter une visite approfondie de Saint-Léonard-de-Noblat qui le mérite pleinement, car la voie limousine (Via lemovicensis) connut une forte notoriété au Moyen Âge en partie grâce à elle et à saint Martial de Limoges.
Le chemin passe par Châtenet-en-Dognon 4,7 km après votre départ (1 h 10) puis atteint Lajoumard 5,4 km plus loin (2 h 30). 6 km après vous êtes déjà à Saint-Léonard-de-Noblat ...
4,7 km après votre départ soit 1 h 10 de marche vous arrivez à Châtenet-en-Dognon dont la vieille paroisse remonterait au XIe siècle et qui s'appelait alors Sainte-Marie-du-Châtenet. Son église que l'on peut voir aujourd'hui est primitivement gothique, mais a subi de nombreux rajouts au cours des siècles. L'élégant petit clocher à bulbe couvert d'ardoises qui fait l'originalité de l'édifice a été élevé au XVIIe siècle en remplacement d'une flèche plus classique. Ce clocher,de forme octogonale, a été surmonté d'un lanternon au cours du XIXe siècle. Le portail mérite que l'on s'y intéresse en raison de la frise ornée de fleurs de lys et de boutons imitant des coquilles. Devant ce portail, vous remarquerez une tombe en granit ornée de feuillages sculptés qui pourrait remonter au XIIIe siècle. Dans l'église également, vous découvrirez plusieurs dalles funéraires armoriées du XVIe siècle incluses dans le dallage de granit. La voûte de la nef est entièrement lambrissée de bois de châtaignier.
Vous atteignez très vite Saint-Léonard-de-Noblat, terme de l'étape proposée, ce qui vous permet une visite approfondie de ce lieu de pèlerinage consacré au tombeau de saint Léonard, bien avant que les Jacquets ne s'y arrêtent. On prêtait à ce saint le pouvoir d'intercéder au profit de tous ceux attendant une délivrance de quelque nature...y compris les femmes enceintes !. On lui attribua même le pouvoir de rendre fécond les couples stériles. Sur la " Via lemovicencis " et juste après la basilique de Vézelay, cette cité constituait une halte majeure.
Le clocher de la collégiale Saint-Léonard, haut de 52 m, se repère bien avant d'arriver. Sa silhouette est élégante grâce à l'habile passage du plan carré au plan hexagonal. Les bâtiments monastiques ont disparu mais la collégiale bâtie au XIIe siècle est restée, tel un immense vaisseau roman. Son plan reprend celui des grandes églises de pèlerinage avec un large déambulatoire donnant accès à sept chapelles rayonnantes. La nef et le cœur sont également vastes pour accueillir un grand nombre de fidèles.
En pénétrant dans l'église, on est frappé par la forme du baptistère qui évoque le Saint-Sépulcre de Jérusalem. Dans le chœur, au niveau du maître-autel, vous découvrez un passage au dessus duquel est placée une cage en fer contenant les restes de saint Léonard. Grâce à cette disposition, les pèlerins devaient passer obligatoirement sous les reliques afin de bénéficier de leurs bienfaits. Non loin de la collégiale, rue Georges Perrin, deux portes à colonnettes marquent l'emplacement de l'ancien hôpital des pèlerins. Dans les ruelles du centre-ville, la plupart des façades en pierre ou à pans de bois datent du XIIe au XVIIIe siècle.
Office du tourisme de l'étape :
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