Le chemin d'Arles : Via Tolosana

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Intérêt culturel

Difficulté du dénivelé

La cité d'Arles

Arles - Saint-Gilles-du-Gard

Parcours :

Etape de 22,2 km soit 5 h 30 auxquels vous ajoutez les temps d'arrêt. Ce parcours ne présente aucun intérêt si ce n'est celui de partir d'Arles pour satisfaire à l'entité d'un chemin du même nom et de découvrir la collégiale de Saint-Gilles ... Ce parcours, entièrement goudronné, est néanmoins une portion du GR 653 à part entière ... Voilà qui nous rassure !!!

Denivelé :

Etape sans dénivelé

Curiosités :

Amis pèlerins qui partez d'Arles, essayez de vous ménager quelques heures pour visiter préalablement cette belle cité aux lieux saints comme la chapelle Saint-Honorat, point de départ de votre chemin, et les sarcophages romains sans oublier, bien sûr, la cathédrale Saint-Trophime et son cloître, le plus beau de Provence. Vous pourrez admirer aussi les arènes, fierté de toute une population, pour se perdre ensuite dans les petites ruelles qui font le charme de cette belle ville provençale.

Vous ne tarderez pas pour rejoindre ensuite Saint-Gilles, autre cité au passé prestigieux d'autant que le parcours lui-même ne présente pas un grand intérêt. Saint-Gilles, fondé au VIIIe siècle par l'ermite du même nom, fut un des grands monastères bénédictins qui partagea ses droits avec les Hospitaliers et les Templiers. Il faut absolument découvrir son église datant du XIIe siècle, son chœur, sa crypte (véritable église souterraine de 50 m sur 25), son escalier du clocher nord réputé pour sa voûte hélicoïdale (la Vis de Saint-Gilles) mais surtout son admirable portail.

Toutes les sculptures ont été réalisées vers 1160 par divers ateliers. vous retrouvez au centre le Christ en majesté et sur les autres tympans une Adoration des Mages et une crucifixion. Les trois linteaux et la frise les reliant racontent toutes les scènes de l’Évangile. Les apôtres sont entre les colonnes. Les bases du grand portail sont consacrées à des scènes bibliques : Caïn et Abel, Balaam et l’ânesse. On y voit aussi un chasseur bandant son arc contre un cerf (peut-être une allusion à la biche de saint Gilles ?). Vous pourrez aussi découvrir saint Jacques le Majeur (sur le livre qu'il tient et sur son auréole est inscrite la phrase suivante : " Tout don de valeur et tout cadeau parfait descendent d'en haut, du Père des lumières ").

Office du tourisme de l'étape :

Saint Jacques le Majeur sur le portail de l'abbatiale à Saint-Gilles

Saint-Gilles-du-Gard - Gallargues-Le-Montueux

Parcours :

Etape de 29,5 km demandant 7 h 30 de marche et qui passe par Vauvert situé à 17,3 km du départ et par le Pont de l'Hôpital localisé 4,7 km avant d'atteindre Gallargues.

ATTENTION PARCOURS RÉCEMMENT MODIFIE ENTRE VAUVERT ET GALLARGUES, CE QUI EN RALLONGE LA DURÉE

Denivelé :

Etape plate si ce n'est quelques petites montées et descentes avant d'atteindre Vauvert ...

Curiosités :

Hormis Vauvert, ville aux origines antiques il n'y a pas de fait historique marquant tout au long de cette étape. Il y eu à Vauvert, au Moyen Age, une brillante école juive dont les rabbins contribuèrent à la naissance du mouvement de la kabbale. Au XVIIIe siècle, Montcalm y fut baptisé en l'église Notre-Dame dont le clocher à étages est d'une architecture complexe.

Prenez votre temps pour arriver à Gallargues, terme de cette étape, car il n'y pas grand chose à se mettre sous la dent ... tant mieux, vous serez vite au lit pour aborder l'étape du lendemain longue de 35,5 km et qui vous mènera à Montpellier ...

Office du tourisme de l'étape :

Gallargues-le-Montueux

Gallargues-le-Montueux - Montpellier

Parcours :

Etape relativement longue et sans grand intérêt de 35,5 km demandant 9 h 00 de marche.

A partir de Vendargues (13 km avant Montpellier) vous êtes en milieu très urbanisé, aussi conseillons-nous de prendre, à partir du Crès 4,9 km après, la ligne de tramway (station Via Domitia) pour rallier le centre de Montpellier et ainsi vous laisser le temps de découvrir la ville. Vous évitez ainsi 8 km de marche sans aucun intérêt ...

Denivelé :

Etape plate

Curiosités :

A vrai dire, il serait bien de partir très tôt de Gallargues pour rallier Montpellier pas trop tard et découvrir le centre historique de cette ville. En effet, ce parcours ne restera surement pas gravé dans les mémoires. Seule l'église de Castelnau-le-Lez (XIIe siècle) est intéressante d'un point de vue historique avec ses arcatures romanes sur l'abside, tribune sur croisée d'ogives du XIIIe siècle et ses surélévations fortifiées du XIVe siècle ... (4 km avant Montpellier).

Pour la découverte de Montpellier, nous proposons un " parcours-pèlerins " qui n'est pas exhaustif quant aux monuments que compose la ville mais très suffisant pour découvrir cette importante cité et se faire une idée satisfaisante de son glorieux passé. Ce périple vous permet aussi de quitter la ville en direction de Saint-Guilhem-le-Désert, terme de l'étape suivante, que nous préconisons.

  • Après le " Pila Saint-Gély " (porte de Saint-Gilles), le pèlerin suivait la rue de l'Aiguillerie, bordée d'hôtels du XVIIe siècle, où se trouve un oratoire de Saint-Jacques.
  • Sur l'Esplanade, l'ancien collège jésuite (1682) abrite la bibliothèque municipale et le musée Fabre (importance des écoles des XVIIe et XVIIIe siècles (dont Jean Ranc, portraitiste du roi d'Espagne Philippe V).
  • Également jésuite, l'actuelle église ND-des-Tables (1707) est riche en tableaux.
  • De celle du XIe siècle, détruite en 1794, subsistent, place Jean Jaurès, une crypte et des caveaux servant de salle d'exposition.
  • La cathédrale Saint-Pierre, gothique, nef haute de 27 m, construite en 1364, fut d'abord chapelle du monastère Saint-Benoît jusqu'au transfert de l'évêché de Maguelone en 1536. Portail flamboyant entre deux hautes tours de 1630. Orgue de 1776 à 70 jeux et 5 000 tuyaux. Riches tableaux, sculptures et vitraux.
  • Le monastère Saint-Benoît est devenu en 1808 faculté de médecine. On y voit des manuscrits médiévaux et les 6700 dessins du musée Adger.
  • Le jardin des plantes, créé en 1593 par Henri IV, était le premier en Europe.
  • L'ensemble monumental de la promenade du Peyrou aux grilles dorées de 1776 est né en deux temps : en 1685, on édifia aux portes de la ville sur cette " colline pierreuse " une esplanade autour d'une statue équestre de Louis XIV (l'actuelle est de 1838); et quand en 1755, on amena en ville, l'eau de source Clément par un nouveau " Pont du Gard " (17 km, aqueduc de 800 mètres, haut de 220 m avec 266 " arceaux "), l'ingénieur Henri Pitot sut l'inscrire dans la même perspective.

Office du tourisme de l'étape :

Saint Roch en son église, Saint patron de Montpellier

Montpellier - Saint-Guilhem-le-Désert

Parcours :

Longue, très longue étape de 39,5 km pour laquelle 10 h de marche sont nécessaires. Le chemin passe par Montarnaud 18,9 km après Montpellier, La Boissière 5,2 km plus loin, Aniane localisé à 8,4 km de Saint-Guilhem que vous atteindrez après avoir franchi le Pont du Diable 3,8 km avant la fin de l'étape.

Compte tenu, de la longueur de l'étape et du peu d'intérêt à traverser l'importante zone urbaine de Montpellier, nous recommandons d'emprunter la ligne n° 1 du tramway pour quitter la ville. Descendre à la station Euromédecine, puis prendre le bus (ligne 24) pour aller jusqu'à Grabels. Rejoindre ensuite les rives de la Mosson, par la rue du Calvaire, la place de l’Église, celle de la Fontaine, la rue de la Rivière. Vous retrouvez alors le GR 653. Il faut compter une quinzaine de minutes. Vous gagnerez ainsi une dizaine de kilomètres, allégeant ainsi notablement ce long parcours.

Denivelé :

Vous commencez à grimper quelque peu. Saint-Guilhem se situe en effet à une altitude de 120 m alors que vous étiez partis de Montpellier localisé à 46 m.

Curiosités :

En quittant la ville de Montpellier, vous passez près de la seule église romane qui y subsiste : Sainte-Croix-de-Celleneuve. Une charte de Charlemagne y avait autorisé un couvent dès 799 : il permettait aux moines d'Aniane de contrôler le trafic sur la Voie Domitienne, au passage du ruisseau, la Mosson. La nef a été rehaussée, coiffée de mâchicoulis, et l'abside semi-circulaire est devenue polygonale.

A Aniane, le passé est omniprésent avec le monastère des Bénédictins de Saint-Maur reconstruit de 1679 à 1714 et l'église Saint-Sauveur à façade classique (colonnes et Christ en majesté dans un fronton semi-circulaire), courte nef à deux travées pour les paroissiens, large transept à quatre travées pour les moines. Près de la rivière, l’église des Pénitents, devenue foyer rural, a une base préromane, des fenêtres gothiques, une voûte du XVIe siècle, une porte du XVIIIe siècle. Dans la mairie : " observatoire " ouvert au public.

Le " Pont du Diable " a été construit au début du XIe siècle pour relier les deux abbayes d'Aniane et de Gellone. Étroit à l'origine, élargi et surélevé depuis, il présente deux audacieuses arches en plein cintre et deux petites fenêtres voûtées. Les claveaux des arcades sont minces, en largeur et sur deux rangs, à la manière lombarde.

La source de Clamouse, jaillissant d'une arche naturelle, fit fonctionner un moulin dont il ne reste que ruines. Au dessus, une nouvelle entrée a été percée dans la roche pour accéder aux grottes: concrétions, rivière souterraine (Visites dimanches et congés scolaires).

Saint-Guilhem-le-Désert est le point d'orgue de cette étape : un beau joyau que vous méritez de découvrir au bout de cette longue pérégrination qui fut votre ...

Office du tourisme de l'étape :

Saint-Guilhem-le-Désert

Saint-Guilhem-le-Désert - Lodève

Parcours :

Longue étape proposée de 39,3 km pour 10 h de marche estimée. Le chemin passe par Arboras (13,9 km) Saint-Jean-de-la-Blaquière (24,7 km) Usclas-du-Bosc (27 km) Carrefour de chemins du prieuré de Grandmont (30,8 km) Soumont (33,5 km) avant d'atteindre Lodève.

Entre Arboras et Saint-Jean-de-la Blaquière, le chemin convient bien à des " pèlerins-acrobates " plus qu'à des pèlerins avides de sérénité ...

Denivelé :

Vous passez aux choses sérieuses ... Le dénivelé sur l'étape est assez conséquent malgré une différence peu importante à l'arrivée, entre St-Guilhem (120 m) et Lodève (160 m).

Curiosités :

Le château XVIIe siècle d'Arboras garde une tour médiévale (sa baronnie commandait la route du Rouergue) et ses terrasses dominent le paysage.

A Usclas-du-Bosc, le portail XVIIe de l'ancien château des hospitaliers porte, gravés, la coquille et la gourde des pèlerins. L'église Saint-Gilles a une abside du XIIe siècle, un clocher du XIVe siècle ; les stèles discoïdales découvertes au cimetière sont toujours représentées par leurs moulages.

Le prieuré de Saint-Michel-de-Grandmont, monument majeur, bien que vendu en 1791, conserve intacts sa chapelle et son cloître des XIIe et XIIIe siècles (Il dépendait d'un ordre périgourdin plus rigoureux encore que les cisterciens). A quelques centaines de mètres plus au sud, l'église de Soumont, Sainte-Baudille, transformée au XVIIe siècle, conserve une nef méridionale et un clocher roman.

La cathédrale gothique Saint-Fulcran de Lodève a été construite à partir de 1280. Elle conserve de ses origines l'abside à neuf pans, avec autant de fenêtres géminées hautes de 12 mètres, et les deux travées du chœur reposant sur la crypte wisigothe. Celle-ci, qui a trois nefs, existait déjà quand Fulcran bâtit la cathédrale précédente et a toujours eu un but funéraire; par les grilles, on voit les tombes. La clé de voûte de l'abside représente saint Genès, le martyr arlésien qui fut le premier patron du sanctuaire. Pour le reste, la cathédrale date surtout du XIVe siècle : bas-côtés, chapelle, contreforts, clocher-tour de 57 mètres flanqué d'une tourelle d'escalier, portail nord sous sa voûte en croisée d'ogive et façade ouest, fortifiée de deux échauguettes et d'une galerie en encorbellement. Le XVe siècle ajouta une grande rosace de verre, trois chapelles et le cloître. Voir encore le lutrin de 1779 et le gisant de marbre de M. Plantavit de la Pause.

A Lodève, au Moyen Age, le pèlerin trouvait secours à l'hôpital des pauvres du Christ situé près de la porte sud, face au pont sur la Lergue.

Office du tourisme de l'étape : 04 67 44 07 56

Vue sur Lodève et sa cathédrale Saint-Fulcran

Lodève - Lunas

Parcours :

Etape de 27,4 km pour 7 h 10 de marche. Après 8,7 km de marche, le chemin se divise entre GR 7 et GR 653, prendre à droite le GR 653 (direction Joncels). 4 km plus loin, vous atteignez le col de la Baraque de Bral avant d'atteindre Bernagues, 3,8 km plus loin. Joncels sera joint 6 km après, vous ne serez plus alors qu'à 4,9 km de Lunas, terme proposé pour la fin de l'étape.

 

Denivelé :

Des hauts et des bas... On part de Lodève situé à 160 m pour atteindre 610 m au Col de la Baraque de Bral et redescendre à une altitude de 280 m à Lunas.

Curiosités :

Joncels eut une abbaye bénédictine de Saint-Pierre-aux-liens dès le VIIe siècle, dépendant de Béziers. Saint Fulcran la releva et la rattacha à Lodève. L'église Saint-Pancrace, souvent remaniée, garde son plan du XIIe siècle, à nef unique et chevet-donjon carré. Colonnes et chapiteaux de l'arc triomphal sont romans, le reste gothique. Le retable doré est du XVIe siècle. Les reliques de saint Benoît, martyr romain, ont été placées dans une chasse en bois doré au XVIIIe siècle. Du cloître au nord de l'église, il ne reste qu'un bout de salle capitulaire avec porte romane. Vendu à la Révolution, il est devenu place publique, mais on retrouve le dessin de ses arcades dans les maisons qui la bordent.

Lunas possédait un château fort rasé en 1627. Le bâtiment actuel n'est que du XVIIIe siècle. L'église paroissiale Saint-Pancrace possède des chapiteaux romans du XIIe siècle. Voûte, nef et chœur sont gothiques, et le retable en bois polychrome, d'époque classique; quant au clocher, il vient d'être refait. Mais le vestige le plus émouvant, le plus vénérable, est celui de l'ancienne chapelle Saint-Georges, sur un site gallo-romain à 300 mètres du château : son chevet était fermé par un arc outrepassé, en fer à cheval, de tradition wisigothique (l'art musulman l'a emprunté aux Wisigoths d'Espagne, comme il a emprunté la coupole à Sainte-Sophie de Constantinople). On en ignore la date, mais Lunas était cité, dès l'an 806, par une charte de l'abbaye de Gélone.

Vous découvrirez encore dans Lunas un vestige émouvant : une inscription sur le linteau d'un immeuble au bas de la Grand-rue : " Je suis la porte. Qui entrera par moi sera sauvé. Et qu'il entre ou qu'il sorte, il trouvera la pâture. Saint-Jan X ..." Il s'agirait d'un matériau de réemploi provenant peut être de l'entrée de l'hôpital mentionné en 1682 dans l'acte de réunion à l'ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem ou tout simplement cette maison était elle un hôpital ? Les hypothèses sont multiples ...

Office du tourisme de l'étape :

Lunas : un charme certain ...

Lunas - Saint-Gervais-Sur-Mare

Parcours :

Etape de 29 km demandant 7 h 40 de marche et traversant Le Bousquet-d'Orb après 3,3 km de marche. Puis 3 cols successifs seront à franchir : Le col des Clares (6 km plus loin), le col de Serviès (6,3 km après le précédent) et le col du Layrac (7,1 km avant l'arrivée à Saint-Gervais). Entre temps vous serez passés à Mècle (3,6 km avant d'atteindre Saint-Gervais-sur-Mare.

A noter que Saint Gervais est le point de départ du GR 78-7, bretelle du chemin de Saint-Jacques permettant de relier le GR 653 à la voie du Piémont et qui passe par l'Abbaye de Foucade. Les pèlerins sont ainsi appelés à la vigilance pour éviter au départ une confusion entre les deux parcours (le GR 653 reste sur la rive gauche de la rivière Casselouvre alors que les commerces du village sont sur la rive droite d'où le risque d'erreur).

Denivelé :

De Lunas localisé à 280 m d'altitude vous passerez successivement au col des Clares (590 m) au col de Serviès (839 m) au col du Layrac (765 m) avant de redescendre sur Saint-Gervais-sur-Mare à 340 m. Une étape pas trop facile en réalité...

Curiosités :

Entre Mècle et Saint-Gervais-sur-Mare,le pèlerin pourra découvrir, localisée sur un piton, l'église de Neyran du XIIe siècle avec son clocher du XIIIe siècle et sa frise lombarde mais c'est également un castrum troglodytique dont les parties les plus anciennes remontent au XIe siècle. Juste avant l'entrée dans Saint-Gervais-sur-Mare on découvre le pont Notre-Dame de Lorette (XIIIe siècle) qui enjambe la Mare et à proximité la chapelle du même nom datant du XVe siècle.

Saint-Gervais-sur-Mare attire par ses ruelles en escaliers dites " caladés ", ses passages couverts et ses maisons des XVIe et XVIIe siècles qui lui donne un charme certain. L'impression est encore renforcée si vous visitez (de juillet à Septembre) la " Maison Cévenole ", musée d'arts et traditions populaires dans le cadre du Parc régional, où sont évoqués la vie rurale et les métiers d'autrefois. (C'est également un point d'informations touristiques où le pèlerin trouvera réponse à toutes ses questions).

L'église paroissiale d'origine romane, reconstruite et modifiée après les guerres de Religion, conserve des voûtes en berceau reposant sur des colonnes géminées et une chapelle gothique, encore appelée " chapelle funéraire des Clermont " à liernes et tiercerons du XVe siècle. Le clocher roman aux fenêtres en plein cintre a été fortifié au XIVe siècle. Vous pourrez encore découvrir la chapelle des pénitents blancs et son superbe retable du XVIIe siècle.

Office du tourisme de l'étape :

Saint-Gervais-sur-Mare

Saint-Gervais-sur-Mare - Murat-sur-Vèbre

Parcours :

26, 5 km pour cette étape de 7 heures. Le chemin passe à Castenet-le-Haut après 6,7 km de marche, puis atteint la Maison du Sayret 4,3 km plus loin. Le carrefour du Cap Faulat (1081 m) se situe après 18,2 km avant de traverser Les Senausses 4,2 km après, à ce moment, il vous restera quelques 4,1 km pour atteindre le terme proposé de l'étape.

Denivelé :

Etape avec dénivelé conséquent - Vous passerez aujourd'hui le passage le plus haut sur la voie d'Arles ... Vous frôlez les 1100 m d'altitude au Cap de Faulat sur le massif de l'Espinouse qui culmine à 1124 m. Saint-Gervais-sur-Mare est à 340 m d'altitude, quand vous arrivez à Murat-sur-Vèbre vous êtes à 840 m ... Etape à partir de laquelle vous passez du versant méditerranéen à celui de l'atlantique !

Curiosités :

La chapelle de Saint-Eutrope est un haut lieu du Chemin localisé 6 km après votre départ (il faut faire un petit détour pour l'admirer). Le site est remarquable : il y a une source qui donne dans une citerne et des fûts qui reçoivent l'eau de pluie. Juste derrière, vous trouvez des grottes : source d'une vie ou d'une légende érémitique ?

Murat-sur-Vèbre possède son église romane située entre deux quartiers bien distincts : Griffoulède et Castélas.

Office du tourisme de l'étape :

Murat-sur-Vèbre

Murat-sur-Vèbre - La Salvetat-sur-Agout

Parcours :

Parcours de 20, 9 km, avant tout forestier, pour 5 h 30 de marche qui vous fera traverser Candoubre, 2 petits km après votre départ. Villelongue se découvrira 9, 9 km plus loin, puis le hameau de la Moutouse 3, 8 km avant d'atteindre La Salvetat-sur-Agout.

Denivelé :

Après avoir vécu les étapes précédentes, vous pouvez considérer que ce parcours est aisé ... De 840 m à Murat-sur-Vèbre, vous arrivez à La Salvetat-sur-Agout localisé à 700 m ...

Curiosités :

Une étape "nature" essentiellement ... Si vous n'êtes pas avare de temps et d'efforts, vous pouvez dévier votre chemin dès Candoubre et marcher une vingtaine de minutes pour découvrir le dolmen de Castelsec; le mégalithe se dresse sur un sommet aplati. Une dalle de 2 mètres de côté repose sur sept rocs dressés.

On longera le vaste lac de Laouzas (ou Lauzas) dès le sixième kilomètre après notre départ et ce jusqu'à Villelongue. Cette retenue d'eau noie les deux bouts de la vallée de la Vèbre et de son affluent le Viau. Son barrage est en aval de Villelongue.

La Salvetat-sur-Agout est un village fortifié occupant l'emplacement d'un oppidum barré sur une boucle de l'Agout : il conserve des portes fortifiées, un donjon et des façades médiévales. Dans l'église, une vierge noire miraculeuse du XIe siècle : Notre-Dame-d'Entraygues (" d'entre les eaux ").

Office du tourisme de l'étape :

La Salvetat-sur-Agout : sur le parcours du pèlerin

La Salvetat-sur-Agout - Anglès

Parcours :

Une nouvelle " petite " étape de 19,5 km pour 5 h de marche. un peu identique à celle de la veille, avant de reprendre un rythme plus élevé les prochains jours ...

Denivelé :

de 700 m à La Salvetat on est à 740 m en arrivant à Anglès ... Pas de souci particulier !

Curiosités :

Une nouvelle étape " nature " qui succède à celle de la veille. Vous apprécierez le calme et la sérénité qui en découle pour arriver à Anglès dont la vie se déroule paisiblement autour de l'agriculture et la sylviculture ...

Anglès, aux toits d'ardoises, possède une ancienne porte fortifiée du XIVe siècle dit " le portail bas ", le château de Campan dont la fondation date du XIe siècle et embelli au XVIIe siècle font l'attrait du village.

Office du tourisme de l'étape :

Anglès dans son écrin de verdure

Anglès - Castres

Parcours :

Longue étape de 36, 6 km qui vous demandera 9 h 20 de marche mais vous pourrez opter pour un parcours plus court en s'arrêtant à Boissezon, localisé à 20 km après Anglès. Le chemin passe par le Hameau des Sires après 4, 2 km, jouxte le cimetière de Bouisset (8,2 km) arrive à Boissezon (20, 6 km) ; Vous pourrez ensuite rejoindre directement Castres en prenant la déviation avant Noailhac ou visiter cette cité, située à 23, 6 km de notre point de départ. Nous atteindrons ensuite Doulatgès 4, 2 km après. Nous serons plus alors qu'à 8, 5 km de Castres.

Denivelé :

de 740 m à Anglès on passe à 367 m à Castres ... Vous en avez fini des étapes, quelque peu difficiles, que vous avez vécues !

Curiosités :

Boissezon fut un village fortifié et garde quelques restes de murailles ... Un peu plus loin, Noilhac découvrira son église Notre-Dame qui appartint aux bénédictins de Castres et qui possède un portail roman à triple voussure.

Arrivés sur Castres, vous pourrez apprécier l'église Saint-Jacques-de-Villegoudou qui garde le souvenir d'un hôpital de pèlerins de Compostelle, aujourd'hui Villégiale Saint-Jacques, signalée par la statue du pèlerin de l'Autan et qui se trouvait avant l'entrée de la ville, sur la rive gauche de l'Agout. L'église date de 1626 et a été remaniée plusieurs fois depuis, mais son clocher, un donjon carré, est, lui, du XIVe siècle. A l'intérieur, beau mobilier classique, dont un Saint-Bruno peint par Lesueur. Aux alentours, nombreuses maisons commerçantes du XVIe au XVIIIe siècle. L'une d'elles était un hôpital Saint-Jacques tardif, fondé par un riche marchand, Pierre Ders. L'étrange nom de Villegoudou vient probablement d'une villa romaine du Bas-Empire : Villa Gothorum (la ferme des " wisi " goths).

Vous admirerez les vieilles maisons castraises qui bordent l'Argout, enjambé par quatre ponts qui jouèrent un rôle important dans le développement de la ville.

Des bâtiments épiscopaux subsistent au bord du fleuve datant de la période où Castres fut évêché (de 1317 à 1790) : au bord du fleuve, la tour romane de l'abbatiale, bordée d'un jardin à la française et, à côté, le palais de l'évêque (1666, dû à Mansart) devenu à la fois hôtel de ville et musée. Si le temps vous le permet, il faut voir le fameux musée Goya, logé dans l'ancien évêché et qui est riche de trois portraits de lui. On pourra voir aussi un Philippe VI de Vélazquez et des primitifs espagnols des XIVe et XVe siècles.

Flâner dans la vieille ville vous permettra de multiples découvertes qu'on ne peut toutes citer ici mais tout particulièrement : le donjon et le cloître XIIIe siècle de l'ancien couvent des Cordeliers devenu collège (Rue Rubaud) - l'Hôtel de Nayrac, style toulousain de la Renaissance (rue Frédéric-Thomas) - l'Hôtel Viviès (rue Chambre de l’Édit) du XVIIe siècle - et, à côté de l'hôtel de ville, la riche cathédrale Saint-Benoît. Édifiée en 1718, par l'évêque contre-réformateur Mgr de Tuboeuf sur l'emplacement de l'ancienne abbaye, elle est baroque. Son mobilier en fait un véritable musée : à voir par exemple un Saint-Jean-Baptiste de Poussin et des tableaux de l'école toulousaine, dont ceux du chevalier de Rivalz.

Office du tourisme de l'étape :

Vieilles maisons castraises sur l'Agout

Castres - Revel

Parcours :

Longue étape de 35,9 km qui vous demandera 9 h 00 de marche. Le chemin passe à Viviers-les-Montagnes (km 10,7), Lugarié (km 15,7), Cahuzac (km 27,9), Les Moureaux (km 31,8) avant d'atteindre Revel.

Deux variantes sont proposées pour visiter les abbayes bénédictines de En Calcat et Sorèze et même d'y séjourner, ce qui peut être, un bon moyen pour réduire le kilométrage de cette longue étape ...

Denivelé :

Etape aisée, sans difficulté de dénivelé ... De Castres localisé à 367 m on arrive à Revel dont l'altitude est de 208 m.

Curiosités :

Au dessus des maisons de Viviers-les-Montagnes, le château du XVIIIe siècle conserve quelques parties du XIVe siècle. Plus haut encore, l'église apparaît comme un fortin avec sa tour crénelée, surmontée depuis 1876 d'une vierge monumentale. L'une des chapelles a une voûte gothique à liernes et tiercerons ; mobilier (statues et céramiques) baroques. Le chemin ne passe pas à Verdalle, un peu à l'écart (1km à gauche sur la D 85) il possède une église gothique avec abside pentagonale et clocher toulousain à trois niveaux de fenêtres géminées.

Une heure après Lugarié, on aperçoit sur la gauche l'abbaye bénédictine d'En Calcat. Elle est en réalité double (Sainte-Scolastique pour les moniales, Saint-Benoît pour les hommes) et ne date que de 1890. Entre la Jonquerie et les Moureaux, on peut faire un crochet à gauche par l'abbaye collège de Sorèze, beau bâtiment des XVIIe et XVIIIe siècle cette fois, avec un clocher roman subsistant de la première abbaye détruite par les guerres.

Arrivé à Revel, Vous ne manquerez pas de découvrir la vieille halle positionnée place Philippe VI de Valois. Ce monument est remarquable. Si son beffroi fut reconstruit, suite à un incendie, le vaste toit à quatre pentes qui l'entoure continue à reposer sur une charpente du XIVe siècle. Celle-ci tient sur une forêt de piliers. Tout autour, la place, également carrée lui est un écrin assorti avec ses galeries marchandes couvertes, appelées ici " les garlandes " (Cette forme occitane de " guirlandes " désigne aussi les avancées de toits ourlées). Vous pourrez voir aussi, dans les rues avoisinantes, de belles maisons à encorbellement et des fenêtres anciennes. Dans le temple protestant, on peut découvrir un orgue classé du XVIIIe siècle.

Office du tourisme de l'étape : 05 34 66 67 68

La halle-beffroi de Revel

Revel - Montferrand

Parcours :

Etape de 36,4 km nécessitant 9 h 10 de marche. Vous arrivez à l'écluse de Laudot 7,6 km après notre départ. Au km 17,9 vous côtoyez Saint-Paulet sur la droite, Le Moulin de Naurouze ne sera atteint qu'au km 33,8 soit à 2,6 km avant d'atteindre Montferrand.

Une variante, (par les Pagès), permet de gagner 1 heure environ de marche si vous décidez de dormir à Montferrand, mais attention, ce parcours n'est pas balisé ...

Denivelé :

Pas de dénivelé important au cours de cette étape. Revel est à 208 m, Montferrand est à 230 m.

Curiosités :

Vous ne sauriez ignorer Saint-Félix-de-Lauragais que le chemin contourne par le sud: château partiellement du XIIe siècle avec donjon du XIVe, reste de remparts, collégiale et commanderie à façade sculptée du XIVe également, halle avec tour et place centrale à colombage ...

Le village de Saint-Paulet est perché sur une colline autour d'un château datant du XIIIe siècle, remodelé à la Renaissance pour l'usage des armes à feu. Ancienne propriété des Latour-d'Auvergne-Lauragais, il conserve le cœur de Turenne. Au cimetière, on découvre des stèles discoïdales.

En arrivant sur Montferrand, autre village perché, vous apprendrez qu'il fut l'antique Elusie, citée en l'an 333 dans un pèlerinage de Bordeaux à Jérusalem. Y subsistent les ruines d'un château de Simon de Montfort, une porte des fortifications du XIVe et le clocher-mur du XVIe de l'ancienne église Notre-Dame. Sur cette hauteur, se trouve aussi un phare aéronautique, aujourd'hui restauré, mais qui y fut installé par Latécoère pour guider les Mermoz, Guillaumet et St-Exupéry dans leurs vols vers l'Afrique. A un kilomètre au nord-ouest de Montferrand, l'église Saint-Pierre-d'Alzonne, rebâtie au XIXe siècle, conserve un chœur roman à chevet plat.

Office du tourisme de l'étape :

Montferrand et la plaine du Laurageais

Montferrand - Baziège

Parcours :

Etape proposée de 30,6 km pour laquelle il vous faudra marcher 7 h 45 en passant successivement par Avignonet-Lauragais après 2,9 km de marche, Villefranche-de-Lauragais au bout de 13,6 km, Montgaillard-Lauragais quelques 6,5 km plus loin, avant de rallier Baziège.

Denivelé :

Pas de souci particulier

Curiosités :

Dans l'église d'Avignonet, un tableau de 1631 montre les martyrs catholiques reçus au Ciel à la suite de l'exécution des juges qui présidaient les tribunaux de l'inquisition. L'édifice, quant à lui, est du XVe siècle avec flèche octogonale, portail gothique, abside à cinq pans, garnie de contrefort et gargouilles. Cloche du XVIe siècle et mobilier du XVIIIe.

A Villefranche-de-Lauragais, bastide fondée en 1270 par Alphonse de Poitiers, il faut découvrir son église Notre-Dame-de-l'Assomption des XIIIe et XIVe siècles en gothique méridional, avec clocher-mur à six baies et tourelles, qui annonce l'architecture de brique du gothique méridional.

En arrivant à Baziège, très ancienne cité néolithique et gallo-romaine, vous découvrirez là encore une église avec un clocher-mur du XIVe, un portail gothique à chapiteaux historiés, et des voûtes à liernes et tiercerons. Cette église abrite un christ en bois du XVIe siècle et une borne militaire romaine, celle-ci faisant l'objet d'un culte dédié à saint Sextus.

Office du tourisme de l'étape : 05 61 81 81 25)

L'église de Baziège

Baziège - Toulouse

Parcours :

L'étape proposée est longue, puisqu'elle fait 35,4 km pour 9 heures de marche mais la perspective de découvrir (ou redécouvrir) la " ville rose " est une motivation suffisante pour allécher l'effort et atténuer la fatigue ... Le parcours passe par Montgiscard 4,5 km après votre départ de Baziège (1 h 10), Corronsac 7,8 km après Montgiscard (2 h) avant d'atteindre Mervilla localisé à 18,7 km de votre point de départ. Puis, vous poursuivrez vers Pechbusque (23ème km) et Pouvourville (26,3 km). il vous restera alors 9,1 km pour atteindre Toulouse ...

Vous pourrez opter de prendre le chemin de halage du canal qui rejoint directement le centre-ville ou cheminer sur les coteaux qui nous offrent une belle vision de la cité ...

Denivelé :

Pas de problème ... on est loin d'un chemin de montagne tel qu'on l'a connu dans les premières étapes du chemin ...

Curiosités :

Montgiscard possède une belle église du XVIe siècle avec clocher mur à six baies et tourelles et mobilier du XVIIIe siècle. L'église de Corronsac est curieuse avec sa maison accolée et son clocher " en fer à repasser ". Cet édifice aurait fait partie d'un couvent de Templiers dont subsiste aussi un vieux puits, en bas, chemin d'Urtaut. Pechbusque (site gallo-romain, fort mentionné en 1224) conserve des maisons typiques en briques et galets et son église à clocher mur abrite un groupe avec pietà du XVIe siècle.

Quant à Toulouse, il serait présomptueux de notre part de vouloir énumérer d'une manière exhaustive toutes les richesses à découvrir en son sein. De ce fait, nous vous invitons à cliquez sur notre lien extérieur qui facilitera vos découvertes et vous incitera peut être à séjourner plus longtemps que prévu dans cette belle cité languedocienne ...

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La basilique Saint-Sernin de Toulouse

Toulouse - Pibrac ou Léguevin

Parcours :

Si vous souhaitez effectuer une étape courte vous permettant de séjourner plus longtemps sur Toulouse, vous opterez pour un arrêt à Pibrac distant de 14,5 km de la ville rose ce qui vous demandera 3 h 50 de marche. Si vous décidez de faire étape à Léguevin, il vous faudra 5 h 50 de marche pour une distance de 22,7 km.

Le parcours commun Toulouse-Colomiers est urbain et présente, de ce fait, peu d'intérêt. Peut être pouvez-vous emprunter les transports en commun (bus ou métro + le train) ce qui vous économisera 2 h 20 de trottoir soit 9,2 km en moins sur les parcours précités. Saint Jacques ne vous en voudra pas.

Denivelé :

Etape plate sans souci aucun

Curiosités :

A Pibrac,vous ne manquerez pas de découvrir successivement son sanctuaire, la fontaine et la métairie de Sainte-Germaine. En montant par la rue de la gare et sur la gauche se situe le château des comtes de Pibrac, belle bâtisse Renaissance de pierre et de briques, bâtie vers 1540 puis, en haut d'une haute volée d'escaliers, dominant hôtels et commerces, l'église en partie XIIe siècle, bâtie par l'ordre de Malte, au clocher-mur languedocien fortifié de tour, échauguette et mâchicoulis. Elle possède un mobilier de bois doré XVIIIe siècle, classé. En face d'elle et reliée par une large esplanade bordée de cèdres se dresse la basilique Sainte-Germaine sans grand intérêt ...

Léguevin était au XIIIème siècle une commanderie d'Hospitaliers. Une bastide s'y ajouta en 1309 et fut fortifiée. L'église actuelle n'a que deux siècles mais il reste les ruines du château de Lescalette et trois autres manoirs.

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L'église médiévale de Pibrac

Pibrac ou Léguevin - L'Isle-Jourdain

Parcours :

Si vous partez de Pibrac, il faudra 6 h 30 pour parcourir les 25,4 km pour rejoindre L'Isle-Jourdain.

Si vous partez de Léguevin, 4 h 30 seront suffisantes pour effectuer les 17,8 km pour atteindre cette même localité.

Au départ de Pibrac, il faudra 3 h 40 pour atteindre la forêt de Bouconne (vous aurez alors parcouru 14,3 km) et rejoindre le chemin parti de Léguevin. Au départ de cette dernière localité la jonction demandera 0 h 50 pour 3,5 km effectués. Il restera alors 2 h 50 pour atteindre L'Isle-Jourdain ... A noter qu'après la forêt de Bouconne, le pèlerin pénétrera en pays gersois (700 m après la jonction des chemins)

Denivelé :

Pas de difficulté tout au long du parcours.

Curiosités :

Le parcours est agréable mais les amateurs de " vieilles pierres " seront déçus. il y a peu de traces jacquaires ...

Arrivés à l'Isle-Jourdain vous découvrirez tout d'abord la place Gambetta, ancienne place d'Armes bordée de couverts qui ressemble à une bastide. Au delà du cœur de brique de la ville, le pèlerin aboutira en toute logique à l'ancien hospice Saint-Jacques (aujourd'hui maison de retraite) qui a conservé sur son portail classique des coquilles jacobites et à l'intérieur un Saint-Jacques en bois polychrome du XVIIe siècle. Vous verrez aussi une église construite en 1778 et qui a récupéré, pour clocher, une tour du XIIIe siècle ayant appartenu au château de la famille de l'Isle et qui fut abattue par Richelieu. La nouvelle église est un grand vaisseau rouge à la nef en berceau éclairé d'arcades demi-circulaires, elle renferme une pietà du XVIIe siècle. L’hôtel de ville du XVIIIe siècle est également en briques et possède un fronton triangulaire. Une halle datant de 1820 comporte des arcades en plein cintre et une futaie de piliers octogonaux. Vous ne manquerez pas, enfin, d'admirer le Pont Tourné, unique arche en brique dressée depuis le XIIe siècle sur la Save.

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L'Isle-Jourdain

L'Isle-Jourdain - L'Isle-Arné

Parcours :

Parcours : Longue étape proposée de 32,8 km qui vous demandera 8 h 15 de pérégrination passant par le hameau de En trigoli après 1 h 40 de marche (6,5 km) Monferran-savès 1 h après (10,4 km) pour atteindre Giscaro localisé à 16,1 km du départ. Vous aurez alors marché durant 4 h et serez alors à mi-parcours ... Il vous faudra alors 2 h de plus pour découvrir Gimont : vous serez alors à 8,8 km de L'Isle-Arné ...

Denivelé :

Petites montées et descentes sans difficultés particulières

Curiosités :

Gimont méritera votre attention d'autant, qu'en dehors de cette Bastide dont la rue principale vous fait passer sous une halle en forme d'arc de triomphe, peu de chose sont à découvrir ... Vous pourrez donc visiter son église Notre-Dame dont la nef est du XIVe siècle. Vous verrez aussi son chevet à sept pans du XVe siècle ainsi qu'un portail en anse de panier et un haut clocher octogonal et ajouré du XVIe siècle. Reliquaires et tabernacles du XVIe siècle, orgue et autel du XVIIIe siècle. Après cette belle visite et si vous avez encore quelque temps vous pourrez admirer la halle du XIVe siècle, le beau collège Saint-Nicolas, l'hexagonale Tour des Evesquerie (ancien séminaire et aussi résidence de l'évêque de Lombez) et les maisons à colombage, malheureusement, en mauvais état de préservation ...

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L'église Romane de L'Isle-Arné

L'Isle-Arné - Auch

Parcours :

L'étape proposée n'est que de 23,6 km pourrait-on dire (à côté de celle de la veille ...) soit 5 h 50 de pérégrination ... Le chemin passe par Lussan que l'on atteint après 1 h 20 de marche, 5,6 km après votre départ ! Vous laisserez Roquetaillade sur votre droite 1 h plus tard avant d'atteindre Montégut : vous aura alors parcouru 14,7 km qui auront nécessité 3 h 40 de marche. Vous serez alors à 8,9 km du terme de votre étape : Auch.

Denivelé :

Juste ce qu'il faut pour que ce joli parcours ne soit pas monotone ... Mais rassurez-vous cette étape ne sera pas éprouvante ...

Curiosités :

Lussan possède un baptistère roman dans son église et un imposant château avec un puits voûté du XIIIe siècle et une terrasse du XVIIIe siècle remplaçant les anciens remparts. Cette riche commune possède quatre autres manoirs dont, sur le chemin, celui de la Bouliguère avec son allé de cèdres. A 1 km de Roquetaillade (dont l'église abrite un Saint-Jacques en terre cuite), un chemin mène au château de la Roquette. Aux portes d'Auch, dominant l'Arçon, Montégut et sa colline escarpée abrite un château qui garde quelques vestiges du XIIIe siècle mais qui fut remanié au XVIIIe siècle et enrichi à l'époque romantique de terrasses et de mâchicoulis. sentier balisé dans le bois. A Saint-Cricq, dressé sur un éperon calcaire un château le Castet de Sen-Cricq (XVIe siècle) est ceint d'un mur à créneaux flanqué, à l'angle sud-ouest, d'une échauguette. Sur la façade Sud, la tour pentagonale de l'escalier à vis fait saillie. Du XVIe siècle, le mur du levant en bel appareillage et les fenêtres à meneaux encadrées d'écussons sont à admirer. On pourra voir encore les grandes cheminées ornées datant du XVIIe siècle.

La ville ancienne d'Auch s'étale en amphithéâtre sur la pente abrupte d'un plateau. Si vous avez encore des ressources physiques, vous pourrez gravir les 230 marches (370 avec les volées doubles) et découvrir, à mi-parcours, une statue de d'Artagnan de l'escalier monumental qui date de 1863. Sans être dans l'obligation de grimper, vous pourrez suivre les vieilles petites rues en échelons abrupts nommées " posterles " et qui conduisaient aux poternes au delà desquelles on puisait l'eau dans le fleuve. Vous découvrirez aussi la préfecture, un ancien archevêché du XVIIIe, l'officialité, ancien tribunal de l'église, flanquée de la Tour d'Armagnac (XIVe) haute de 40 m, où était la prison. La maison du tourisme, face à la cathédrale, est installée dans la demeure Fedel (XVe siècle). Vous pourrez arpenter aussi les allées d'Etigny longues de 250 m et ornées depuis 1806 de sa statue due au Toulousain Pierre Vigan. Le couvent gothique des Jacobins (XVe siècle) abrite le musée (histoire, ethnographie, Amérique latine).

La cathédrale Sainte-Marie est bâtie sur une crypte qui rattrape le niveau où se trouve un sarcophage du VIIe, elle mesure 105 m de long, 40 m de large et, est flanquée de deux tours de 44 m. Commencée en 1390 et interrompue par la foudre, les travaux reprirent à partir de 1498 et furent menés sans discontinuer dans le même style flamboyant jusqu'au XVIIe siècle. L'édifice comprend 23 chapelles latérales ou rayonnantes qui s'alignent le long des bas-côtés et du déambulatoire. Les 18 vitraux Renaissance sont dus à Arnaud de Moles et contiennent cinquante figures en pied. Les stalles sculptées du cœur totalisent 1500 personnages bibliques, historiques ou légendaires. Voir encore la chaire Louis XV, la mise au tombeau qui date de 1500 et le grand orgue du XVIIe siècle, œuvre de Jean de Joyeuse.

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Auch, traversée par le Gers, est la capitale historique de la Gascogne

Auch - Montesquiou

Parcours :

Parcours proposé de 31,7 km qui demandera 8 h 15 de pérégrination et qui vous fera côtoyer successivement les localités de Barran située à 16,9 km après votre départ d'Auch (prévoyez 4 h 20 de marche) puis vous arriverez à L'Isle-de-Noé 6,8 km après (+ 1 h 50). Lorsque vous atteindrez la ferme de Linsolle, vous aurez parcouru 28 km depuis votre départ et marché durant 7 h 15. Il ne vous restera plus alors qu'une heure de marche pour découvrir Montesquiou, but de votre étape du jour.

Denivelé :

Elles sont loin désormais les premières étapes du chemin d'Arles, difficiles et éprouvantes. Depuis pas mal de temps vous avez oublié les difficultés du parcours au dénivelé conséquent. Cette étape, même si vous avez quelques montées et descentes n'a rien de comparable à ce que vous avez pu connaître. alors profitez le plus possible de cette étape gersoise ...

Curiosités :

Fondée par paréage entre l'archevêque d'Auch et le comte de Fezensac, la bastide de Barran a, par delà les ravages du chef protestant Montgomery, conservé son église, son plan géométrique et une partie de ses fortifications : en particulier une large porte percée d'archères à croisillons et précédée d'un fossé en arc brisé qui eut à l'origine un tablier amovible. L'église Saint-Jean-Baptiste a toujours un clocher carré du XIIIe siècle curieusement terminé par une flèche d'ardoise à charpente hélicoïdale; le reste de la collégiale est de 1520 avec un lutrin de bois et dix stalles d'époque.

Deux cents mètres avant d'entrer dans Isle-de-Noé se trouvent les ruines d'un ancien hôpital Saint-Jacques richement doté au XIIIe siècle par le seigneur de l'Isle pour l'accueil des pèlerins.

Montesquiou est un vieux bourg perché et fortifié, entouré d'une promenade-belvédère. Le quartier du Barry (faubourg) a une maison du XVIIIe siècle. La porte de la cité peut être du XIIe siècle, la base du clocher fortifié aussi, tandis que le chœur de l'église est du XVe siècle. Plusieurs maisons possèdent des façades à colombage. Il ne reste que des ruines, en partie médiévales, du château de Montesquiou. De l'hôpital Saint-Blaise, qui se trouvait plus à l'ouest sur les bords de l'Osse au lieu dit Bourguignon, il subsiste un pan de mur, avec des ouvertures en plein cintre.

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