Nature et chemins
Villes et routes
Intérêt culturel
Difficulté du dénivelé
Le port de Saint-Jean-de-Luz
Etape de 26,1 km pour laquelle 6 h 45 seront nécessaires. Cette première étape en Pays Basque pourra sembler un peu longue à certains. Il est fort probable que les pèlerins d'autrefois utilisaient la ligne droite pour relier les deux villes -un tracé logique que de nos jours la N 10 s'est appropriée. Nous devrons zigzaguer pour éviter à la fois la circulation et composer avec une urbanisation envahissante. Il nous faudra 3 h 40 pour atteindre BIDART (14,6 km) puis 40 minutes de plus pour arriver à GUETARY (17,1 km). ERROMARDIE sera atteint au bout de 21,4 km et nous rallierons SAINT-JEAN-DE-LUZ après être passé à la pointe Sainte-Barbe situé à 1,8 km avant le cœur de notre ville étape. Ce long parcours vous laissera peu de temps pour découvrir Saint-Jean-de-Luz mais l'étape du lendemain relativement courte (16,5 km) vous permettra un rattrapage nécessaire à la découverte de cette belle cité....
description du dénivelé
Il est indispensable que vous prévoyez d'arriver suffisamment tôt à Bayonne de manière à pouvoir découvrir une ville agréable et chargée d'histoire. On peut découvrir dès son entrée dans la cité un témoignage jacquaire avec la collégiale Saint-Esprit à quelques mètres de la gare SNCF. Ici, dès le XIIe siècle, les moines offraient l'hospitalité aux pèlerins venus par la voie des Anglais (la côte landaise). Ils leur procuraient des passeurs pour traverser l'Adour. Nous sommes aussi dans le quartier Saint-Esprit qui accueillit les juifs dès 1492 sous la protection de l'étoile de David. Izarra signifie étoile en Basque.
Vous ne manquerez pas de découvrir la cathédrale Sainte-Marie qui est un édifice gothique ayant remplacé le sanctuaire roman détruit par un incendie. Le monument fut édifié entre le XIIe et le XVIe siècle sous la domination anglaise. L'édifice, assez austère, est inscrit au patrimoine de l'UNESCO. Jouxtant la cathédrale, le cloître ne subsiste qu'en partie, il forme un vaste ensemble gothique lumineux bâti au XIIIe siècle. La rue d'Espagne, la rue de la Poissonnerie et le lacis de ruelles aux alentours de la cathédrale conservent intact l'aspect de la ville haute médiévale (façades à colombages). Cette belle unité architecturale de vieilles demeures est plus facile, d'ailleurs, à observer le long des quais de la Nive (quai Jaurequiberry).
Les remparts et les châteaux forts : la ville haute est entièrement fortifiée au Moyen Age et protégée à l'ouest par le château-Vieux. La plupart de ces fortifications sont bien visibles aujourd'hui. On découvrira avec grand bonheur le "Petit Bayonne": quartier populaire avec ses vieilles ruelles, ses commerces et ses trinquets où se réunissent les joueurs de pelote.Le musée basque, sur le quai des Corsaires, inauguré en l'an 2000 est un passage obligé avant d'entreprendre la traversée du Pays Basque à pied ! Pour les amateurs d’œuvres picturales la visite du musée Bonnat est recommandé, il donne l'occasion de découvrir des peintures de Greco, Rubens, Degas ou encore Puvis de Chavannes dans un décor teinté d'intimité.
BIDART est le premier village au caractère bien trempé rencontré après votre départ de Bayonne. Son nom vient de "bide artean"qui signifie à la croisée des chemins. Son église du XVIe siècle est dédiée à la Vierge de l'Assomption. L'édifice est entouré de son cimetière qui compte de nombreuses stèles discoïdales. Sous son porche d'entrée se tenaient autrefois les assemblées paroissiales et on y faisait la classe! A droite du chœur: une statue en bois de saint Jacques en tenue de pèlerin, elle daterait du XIIe siècle. La chapelle Sainte-Madeleine (près du bourg) s'élève sur la falaise face à l’océan. Les pèlerins de Compostelle et les marins-pêcheurs venaient s'y recueillir. La chapelle Saint-Joseph, édifiée en 1684 dans le quartier de Parlementia, mérite qu'on y fasse un arrêt. Son vaste porche permettait aux cagots (lépreux) de suivre les offices. La vue sur l'océan porte loin.
GUETARY affiche une belle architecture traditionnelle et des construction plus récentes à vocation balnéaire. Sur les hauteurs d'Elizaldia, l'église Saint-Nicolas date du XVIe siècle. Son clocher mur domine un vieux cimetière et la campagne labourdine. Les galeries entourent la nef unique selon la coutume des églises basques.
Jadis SAINT-JEAN-DE-LUZ vit passer des pèlerins comme en témoigne encore la rue Saint Jacques qui amorce sa traversée du centre-ville dans le prolongement de la nationale 10. L'église paroissiale Saint-Jean-Baptiste contient une représentation de saint Jacques sur le vitrail situé au-dessus de la chapelle, dans la partie droite du transept. Extérieurement l'édifice, daté du XVe siècle, affiche une grande austérité avec ses hautes murailles, percées d'étroites ouvertures. L'intérieur comprend un célèbre retable baroque et surtout des galeries de bois étagées sur trois niveaux qui étaient réservées exclusivement aux hommes venant assister à la messe. L'église doit sa renommée à la célébration du mariage de Louis XIV avec l'infante d'Espagne Marie-Thérèse, le 9 juin 1660. Le couple royal sort de l'édifice par une porte qui fut ensuite murée (elle donne dans la rue Gambetta). Sur la place Louis XIV se dresse la demeure de l'armateur Lohobiaque (à gauche de la mairie) où résida le Roi-Soleil. Tout autour de la place et dans les rues adjacentes, les belles maisons à colombages datent généralement des XVIIe et XVIIIe siècles. Elles appartenaient à des armateurs et des corsaires célèbres. La baie de Saint-Jean-de-Luz est fermée par l'Artha et par les digues de Sainte Barbe et Socoa qui furent édifiées au XIXe siècle pour protéger la ville des tempêtes et des raz de marée. Le fort de Socoa, construit sous Henri IV, fut renforcé par Vauban.
Office du tourisme de l'étape :
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