Le mot d'une femme de pèlerin

Partir ou Rester...

Cinq ans ont déjà passé depuis ce 5 Avril 2009 où je l'ai vu partir sans vraiment mesurer la force ni les enjeux de cette quête incoercible ...

Je fixe dans mon esprit l'image de sa silhouette déterminée mais en même temps si fragile: c'est vrai qu'il a failli mourir 3 fois, c'est vrai qu'il est loin d'être rétabli, c'est vrai qu'il part tout seul ...Quelle sera la place de son courage et de sa volonté, quelle sera celle de ses limites et de ses incertitudes? Pour moi qui reste, j'ai bien l'intention de le suivre pas à pas, et tandis que son corps cheminera vers Compostelle, ma tête et mon cœur tenteront de l'accompagner dans ce voyage qui me fait si peur...

Tout a été minutieusement programmé par ses soins jusqu'à "Puente la Reina": près de 700 kms qu'il accomplira opiniâtrement malgré des conditions climatiques défavorables ainsi que de nombreux moments de solitude et de grand doute.

J'entends presque chaque soir sa voix au téléphone, puis je coche fièrement sur le papier l'étape du jour tout en essayant de n'en retenir que les bons moments: la joie d'une belle rencontre , le plaisir d'un repas partagé, la découverte d'un site ou d'un monument  particulier , la beauté d'une nature pas toujours hostile...

Mais aussi comment ne pas frémir quand je l'imagine seul sous la pluie et le vent, seul au milieu de nulle part?

Et puis la magie du Chemin a opéré! D'abord pour le "conduire" encore 1000 kms de plus jusqu'au but ultime de Saint Jacques de Compostelle, ensuite pour "l'imprégner" de ce besoin irrésistible  de repartir encore et encore: 2010 (année jacquaire), 2012,2013 et bientôt 2014...

Quant à moi qui depuis reste encore et encore, votre confrérie m'offre l'opportunité de partir à mon tour...Je souhaite donc que ce projet de voyage organisé à Compostelle voie le jour, car il me permettra de pouvoir enfin poser mes pieds dans l'empreinte de ses pas...

 

Tina MASSIS, à Hugues MASSIS

Le Mot de notre Grand Maître des Ecritoires

POURQUOI ?

La voilà la question récurrente, qui est, soit posée directement, soit sous-entendue, parfois légèrement voilée, mais que l’on ressent systématiquement, dès que nous dévoilons à quelqu’un notre part d’intimité : « J’ai fait le chemin de Saint Jacques de Compostelle » Pourquoi ? Cette question est souvent empreinte d’incompréhension, d’incrédulité, de suspicion et heureusement plus souvent d’admiration ou de respect. Pourquoi avoir décidé un jour de fermer notre porte, laisser notre famille et nos amis, pour suivre le chemin avec pour tout bien, notre maison pour quelques semaines, ce sac sur notre dos, rempli de choses rudimentaires, indispensables et pourtant déjà trop lourdes. Pourquoi avoir tout quitté pour endurer des jours et des jours de marche, sur une terre inconnue, affronter les éléments, le froid, la pluie, le soleil intense de la meseta. Les muscles sont tétanisés et les pieds endoloris, les ampoules nous rappellent que le chemin se mérite et les tendinites nous ramènent souvent à notre dure réalité. Cependant, ne sachant pas nous-mêmes pourquoi un jour nous sommes partis, nous adaptons notre discours à notre interlocuteur, inquiets de son jugement, mais avec le secret espoir, en cas d’écoute positive, d’échanger plus longuement avec lui et peut-être de lui donner envie de faire, lui aussi, le premier pas. Il est difficile en effet de tenter d’expliquer qu’un jour nous avons senti qu’il fallait le faire, qu’une force indéfinissable avait décidé pour nous, que nous étions enfin prêts. Certains avec l’idée de ne marcher que quelques jours, d’autres avec en vue l’objectif final tant convoité. Ce qui compte, c’est le premier pas et la magie du chemin se charge du reste. Et là enfin une fois le premier pas réalisé, suivi des autres, la Récompense. Partage, échanges, fraternité, entraide, solidarité, amitié avec des hommes et des femmes venus de tous les continents et qui ont en commun les valeurs du Camino. Nous mettons nos pas sur ceux de milliers d’hommes et de femmes qui ont entrepris, depuis des centaines d’années le même périple, et les monuments que l’on croise, sont les marques de leur passage, et de leur foi, qu’ils ont laissées, pour nous et les générations futures. Nous sommes les maillons de cette chaîne sans fin qui unit les pèlerins de tous les âges et perdure depuis des siècles. Pourquoi enfin rejoindre notre confrérie ? Après une expérience aussi intense, on aimerait la faire partager à la terre entière et nous nous heurtons parfois à un mur d’incompréhension, expliquer l’inexplicable est toujours difficile. Alors retrouver des hommes et des femmes avec le même vécu, partager nos expériences, échanger nos anecdotes, nous replonger dans notre parcours, aider ceux qui hésitent, nous permettent ensembles de vivre des moments privilégiés. Alors pèlerin, si toi aussi tu adhères aux valeurs de notre confrérie et qui nous sont chères, viens nous rejoindre, nous avons tant à partager.

Michel LARRUE

Le mot de notre grand hopsitalier

Avril 2013

L'hospitalité qu'il m'échoit l'honneur d'assumer au sein de notre confrérie, repose sur trois piliers : l'écoute, la bienveillance et l'entraide. Ce ternaire trouve son unité dans un lien amical et confraternel fort que nous tissons...

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En avant toute

Déc. 2012

Notre confrérie profite de cette période hivernale pour « peaufiner » son fonctionnement et développer sa communication rendue nécessaire par la mise en place de nouvelles provinces qui renforcent notre implantation sur l’hexagone. En Auvergne, en Mars prochain, 14 confrères pèlerins vivront ...

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Plaidoyer pour un projet fédérateur

Sept. 2012

Les chemins de Compostelle sont présentement victimes de leur succès et deviennent très souvent des "produits marketing"aux enjeux économiques.Des dérives sont très souvent mises en exergue nuisant à tous ceux qui considérent que ces chemins ne sont pas...

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