Le monastère "Les Annonciades" qui accueille nos confrères. En haut de la photo et à gauche, on aperçoit l'hélicoptère de la sécurité chargé de veiller sur nos confrères !

Le parc du monastère des Annonciades : un  havre de verdure.

Début des hostilités : le vin est tiré, il faut le boire !

Pas de temps à perdre : dès le premier soir, une conférence est donnée par Jean-Claude Capelli !

Première matinée : Rendez-vous place Gordaine

En route pour l'hôtel Lallemant

Façade de l'hôtel Lallemant donnant sur la rue Bourbounnoux : elle comporte trois niveaux surmontés d'une toiture couverte d'ardoises et percée de deux lucarnes de style classique. La corniche imposante règle sur toute la façade, interrompue par un fronton curviligne. Ces élèments correspondent aux transformations opérées par la famille Dorsanne au XVIIeme siècle. Le décor de cette façade reste dans la tradition gothique, hormis la travée centrale qui possède une ornementation italianisante : baies encadrées de pilatres à fûts plats avec un décor en faible relief de vases et de rinceaux d'une exceptionnelle finesse, fenêtres surmontées de coquilles.

L'hôtel Lallemant : la cour haute comporte une  tourelle en encorbellement. Elle est éclairée par de petites fenêtres encadrées de balustres, et retombe sur un cul de lampe figurant un "fou" sculpté (Voir image suivante).

"Fou" sculpté : cul de lampe de la tourelle à encorbellement.

Hôtel Lallemant : le passage voûté de la cour haute donne accès à un escalier à vis en oeuvre commandant la distribution intérieure.

L'hôtel Lallemant édifié à l'extrême fin du XVeme siècle. Quelques explications données par Jean-Claude Capelli au sein de la cour haute où nos confrères sont réunis...

Une porte encadrée de pilastres et surmontée d'un médaillon à l'Antique sculpté en bas-relief et représentant un empereur romain....(Voir détail photo suivante).

Détail de la photo précédente : un empereur romain

Des sculptures d'étranges animaux ornent les façades...

Oui....animaux vraiment étranges !

Ces sculptures sont nombreuses et étranges !

Le célèbre plafond à caissons sculptés de l'oratoire est supporté par des pilastres cannelés dont les chapiteaux représentent les symboles des évangélistes (le lion de saint Marc, l'aigle de saint Jean, l'ange de saint Mathieu et le taureau de saint Luc).

La salle à manger d'hiver est nantie d'un remarquable plafond à caissons en bois supporté par une poutre maîtresse décorée de bucrates. Les lettres du plancher sont disposées de manière à figurer des formes octogonales, au centre, elles dessinent une croix de saint André.

La cheminée de la chambre basse: le manteau de cette cheminée est supporté par un jeu subtil de pilastres adossés : celui de l'intérieur est surmonté d'un chapiteau et celui qui se greffe dessus se termine par une console profilée en volute. Le manteau de cette cheminée est décoré avec les emblèmes royaux (le porc épic pour Louis XII et l'hermine pour Anne de Bretagne, des trophées d'armes sont sculptés sur les petits côtés.

Détail de la cheminée : les emblèmes royaux (le porc épic pour Louis XII et l'hermine pour Anne de Bretagne).

Le Grand Cabinet en Ebéne de l'hôtel Lallement : Il est tout à fait caractéristique de la production qui émerge à Paris au cours du premier quart du XVIIe siècle avant de trouver son épanouissement dans les années 1640-1650 puis de passer de mode au cours de la décennie suivante. - A gauche : la Métamorphose de Florilla et Melissa et à droite la Métamorphose de Bruchus et Limax. (Issues d'un ouvrage intitulé "Flora seu de florum cultura" un traité de floriture écrit par le Père Giovanni Ferrari).

Dans la partie centrale, la plus secrète : le théâtre, un jeu subtil de marqueterie de bois de diverses essences.... Certains pourront voir aussi autre chose qu'un simple théâtre !

Les remparts: le mur d'enceinte de la ville gallo-romaine est édifié au milieu du IVe siècle. "Avaricum" (nom latin de Bourges) est alors capitale de la province d'Aquitaine Première.

Jean-Claude Capelli commente ces vestiges du passé !

Un déjeuner agréable apprécié de nos confrères...

Après un agréable déjeuner, il nous faut vite nous rendre à la cathédrale Saint-Etienne pour entrevoir ce rayon lumineux présent à un endroit précis le jour du solstice d'été.....

Chef d'oeuvre de l'art gothique classé au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1992, la cathédrale de Bourges n'en recèle pas moins de précieux témoins de l'art des sculpteurs romans. Nos confrères vont la découvrir dans un instant !

A 13 h 45, nos confrères entrent en la cathédrale pour apercevoir le rayon lumineux au moment où le soleil est à son apogée....(en réalité le soleil à midi est décalé à 14 h).... Nous étions donc en place un quart d'heure avant d'observer le phénomène....

Les dimensions de la cathédrale Saint-Etienne sont impressionnantes....

Jean-Claude Capelli nous parle quelques instants avant "midi solaire" !

L'emplacement où doit se porter le rayon lumineux est parfaitement tracé.... Hélas, notre attente fut déçu car le soleil timide à cet instant n'a pu pénétrer la cathédrale.... Il faudra maintenant attendre l'année prochaine pour vivre ce "lumineux" moment !

Quelques explications sont données en termes "techniques".....

Au sein de cette "crypte", sont entreposés les restes du jubé.... Cet ensemble taillé dans la pierre, tient son nom de "Jube domine benedicere", paroles prononcées durant la messe par le diacre incliné devant le célébrant avant la lecture de l'évangile. Par extension, jubé devint le nom de la construction séparant la nef, accessible aux fidèles, et le choeur réservé au culte divin.

Malgré la fragmentation on prend conscience que ce jubé fut un véritable chef d'oeuvre qui n'a laissé aucun confrère indifférent....

La reconstitution du jubé qui nous est présenté est bien pâle à côté de ces pierres travaillées avec amour par des compagnons émérites !

Le tombeau du Duc Jean de Berry (1340-1416) frère du roi Charles V. Ce tombeau, oeuvre du sculpteur Jean de Cambrai, n'est qu'une partie du cénotaphe qui s'élevait à l'origine dans la Sainte Chapelle que le duc fit édifier entre 1392 et 1397 dans son palais de Bourges,pour y être inhumé.

Les pieds du Duc Jean de Berry reposent sur un ours enchaîné et muselé, animal héraldique qu'on retrouve sur son blason.

Au fond de la rotonde de la "crypte", on découvre une mise au tombeau de pierre peinte. Celle-ci fut offerte vers 1520 par le chanoine Jacques Dubreuil que l'on voit agenouillé (seule statue non polychrome) aux côtés de son saint patron, l'apôtre Jacques le Majeur . Sous un baldaquin à caissons Renaissance sont représentés la Vierge, soutenue par Saint Jean, les trois saintes femmes, Nicodème et Joseph d'Arimathie chacun à une extrémité du suaire sur lesquel repose le corps du Christ.

Une épure, grandeur nature, de la rose (baie circulaire dont le tracé ressemble au dessin d'une fleur) qui orne la façade ouest de la cathédrale est gravée sur le dallage : la "crypte" servit d'atelier aux tailleurs de pierre.

Après la visite de la crypte, on ne peut quitter la cathédrale Saint-Etienne sans admirer ses superbes vitraux : Saint Jacques, bien sûr, retient toute notre attention !

Le vitrail de saint Jacques : Détail

Parmi les scènes décrites, on portera notre attention sur "le lavage des pieds"....

....et la Cène....

Après l'intérieur de la cathédrale, les confrères se consacrent à la découverte de son extérieur, de ses superbes sculptures, de ses multiples portails....De gauche à droite, nous avons successivement le portail saint Guillaume (2éme batisseur de la cathédrale de 1199 à 1209), le portail de la Vierge, le portail du jugement dernier, le portail saint Etienne et le portail saint Ursin. Tous se situent au sud.

La construction de la  cathédrale Saint-Etienne de Bourges débute à partir de 1195. En 1215, sont terminés le chevet, le choeur et le double déambulatoire. La nef et la façade seront réalisées entre 1225 et 1255 et la cathédrale consacrée en 1324.

Nous découvrons le portail, le plus célèbre : Le jugement dernier! récemment restauré, il est dominé par le Christ sculpté au tympan. Il est entouré par les symboles des évangélistes, les apôtres sculptés au linteau, des anges et les vingt-quatre vieillards de l'Apocalypse aux voussures. Les statues-colonnes qui encadrent le portail sont d'une identification plus malaisée. Les colonnes ornées de motifs géométriques auxquelles elles sont adossées sont couronnées de chapiteaux historiés parmi lesquels on reconnaît Adam et Eve chassés du paradis ou le roi David jouant de la harpe. Les pièdroits du portail sont aussi ornés de figures de l'Ancien Testament. Sur le tympan, la Vierge  à l'enfant trône sous un baldaquin et reçoit l'adoration des mages. Elle est entourée par l'Annonciation, la Visitation et des bergers ajoutés à l'époque gothique.

Jean-Claude Capelli nous commente le portail nord. Comme pour les portails localisés au sud, celui du nord provient de la réutilisation d’éléments de l’ancien édifice roman.

Le tympan, mutilé, représente la Vierge en majesté présentant l’Enfant Jésus. Annonciation et visitation à droite, adoration des mages à gauche.

Deux personnages féminins non-identifiés...

....certainement des reines de l'Ancien testament...

Le porche présente de beaux éléments sculptés, de grande qualité.

Portail sud : Les quatre évangélistes.

Portail Ouest : Saint Ursin. Saint Ursin est l'un des Saints du Berry, et pour cause, c'est lui qui serait venu christianiser les terres berrichonnes, devenant par conséquent le premier évêque du diocèse de Bourges.Il est fêté le  9 novembre.

Le portail Saint-Ursin (XI et XIIe siècles) : ce portail roman est un vestige de la collégiale Saint-Ursin qui se situait dans le quartier Bourbounoux. Elle a été détruite au XVIIIe siècle. La représentation des travaux des mois est un thème fréquent dans les portails sculptés romans et gothiques. En revanche, les scènes de chasse ou tirées de fables sont exceptionnelles. (Pour les voir, veuillez cliquer sur la photo pour l'agrandir).

Une nouvelle journée débute avec la découverte de l'Abbatiale de Plainpied....

L'abbatiale Saint-Martin de Plaimpied est l'une des églises du Berry roman parmi les plus belles et les plus visitées; elle est dotée d'une envoutante crypte de la fin du XIème siècle.

Le chevet révèle toute la pureté architecturale du chœur. L'abside centrale a retenu toute l'attention des constructeurs. La partie supérieure est ornée d'arcatures aveugles qui se prolongent sur les murs du chœur et du transept. Les larges baies sont à colonnes d'angle, surmontées de chapiteaux soignés.

La partie supérieure est ornée d'arcatures aveugles qui se prolongent sur les murs du chœur et du transept. Les larges baies sont à colonnes d'angle, surmontées de chapiteaux soignés.

Les imagiers romans se sont emparés des colonnettes, pilastres, chapiteaux et modillons. Les motifs géométriques et les entrelacs hérités de l'art celte côtoient des formes d'inspiration mozarabe et une infinie variété de thèmes propres à l'époque romane : rinceaux, tiges enroulées parfois habitées, feuillages, animaux réels ou fantastiques, etc.

Chapiteau extérieur. Les chapiteaux historiés illustrent des scènes bibliques ou la vie des Saints. Spécifiques de l'art roman, ils apparurent vers 1060 pour disparaître avec l'art gothique qui transpose l'enseignement sur le vitrail.

Chapiteau extérieur. En Berry, les chapiteaux historés  sont peu fréquents mais souvent de grande qualité plastique et de haute valeur symbolique.

A son entrée dans l'église, le visiteur est frappé par la luminosité et l'élévation. Le chœur, édifié au tout début du XIIe siècle, est le témoin de cette belle période de maturité de l'architecture romane. Le plan est en croix latine à absidioles échelonnées. En Berry, ce type est le plus fréquent.

 La voûte en cul de four qui couvre l'abside est soutenue par trois arcades en plein cintre reprises par des colonnes qui prennent appui sur le sol. Dispositif novateur qui, en soulageant le mur, permit aux constructeurs d'ouvrir trois baies en plein cintre de largeur inhabituelle.  Les chapelles latérales, étroitement accolées à l'abside centrale, sont voûtées d'arêtes. Elles s'ouvrent sur le chœur par deux grands arcs en plein cintre retombant sur des colonnes engagées. Cette solution très répandue en Poitou et en Saintonge donne au chœur toute son amplitude et offre de très belles perspectives architecturales.

Le choeur d'architecture audacieuse (XIIe siècle), abrite un remarquable ensemble de chapiteaux, d'une parfaite lisibilité et de grande portée symbolique.

Situé dans la nef l'exceptionnel chapiteau de " La tentation du Christ au désert "est un pur joyau de l'art roman. C'est le seul chapiteau historié de l'église. Il tient une place particulière et s'adressait aux nombreux pèlerins qui, au Moyen Âge, faisaient étape à Plaimpied. Oeuvre de transition entre Roman et Gothique, il est le fruit du savoir-faire d'un compagnon, artiste habile au talent extraordinaire, venu de Bourgogne. L'influence clunisienney est manifeste. Par l'harmonie de sa composition, ses qualités plastiques, l'originalité dans la manière de traiter le thème, il se démarque nettement des réalisations similaires. C'est aussi la parfaite illustration de la mise en concordance de l'Ancien et du Nouveau Testament qui constitue l'iconographie chrétienne de l'époque médiévale.

Le Chapiteau de la sirène, situé à droite de la grande baie du fond de choeur, traduit l'influence bourguignonne, en particulier du Brionnais et de la priorale de La Charité sur Loire. Cette sirène-poisson à deux queues, vêtue comme une Princesse, lissant ses longs cheveux nous renvoie aux anciennes légendes celtes et peut-être, à la féee Mélusine.

Trio de chats.

En Berry, les chapiteaux historiés sont peu fréquents mais souvent de grande qualité plastique et de haute valeur symbolique.

Les compositions dérivées du modèle corinthien dominent. Les sept chapiteaux du collatéral nord constituent un ensemble très homogène considéré comme étant l'oeuvre d'un même artiste ou d'un même atelier. Ils se caractérisent par des épanelages très articulés, des compositions parfaitement équilibrées, une manière vigoureuse de traiter les volumes et une remarquable habileté à faire jaillir les éléments végétaux et figurés du fond de corbeille.

L'accroupi - L'homme accroupi a déjà effectué son retournement. La position indique qu'il a entamé une réflexion féconde afin de se libérer des derniers liens qui lui enserrent encore une jambe.

Les monstres dévorants - Avant de poursuivre sur le chemin de l'initiation, libérez-vous des pesanteurs matérielles qui vous écrasent. Que vous soyez conscients ou insconcients elles vous retiennent d'être un homme debout. En dévorant votre esprit, votre sens du discernement, elles sont l'obstacle à l'acquisition de la véritable Connaissance.

Les Atlantes - Ils doivent leur nom au géant Atlas qui, s'étant révolté contre Zeus, avzait été condamné à porter la voûte céleste sur ses épaules. Les pieds posés sur la base du chapiteau, les Atlantes sermblent soutenir des mains et de la tête la voûte de l'abside. Symbole de l'unité, de l'intercesseur, celui dont les hommes ont besoin pour établir une relation avec les choses célestes. Les Atlantes sont souvent considérés comme étant le symbole du peuple des prêtres, soutien de l'église et propagateurs de son enseignement.

Les compositions dérivées du modèle corinthien dominent. Les sept chapiteaux du collatéral nord constituent un ensemble très homogène considéré comme étant l'oeuvre d'un même artiste ou d'un même atelier. Ils se caractérisent par des épanelages très articulés, des compositions parfaitement équilibrées, une manière vigoureuse de traiter les volumes et une remarquable habileté à faire jaillir les éléments végétaux et figurés du fond de corbeille.

Les pélicans - A gauche, le personnage barbu représente le sage, celui qui a appris et qui enseigne. Le regard fixé en direction du sanctuaire, il désigne ainsi sa source d'inspiration, il est associé à la palme, symbole de victoire et de réussite. Le pélican illustre le plus souvent l'amour parental. Le christianisme reprend cette croyance antique pour en faire un symbole d'eucharistie. Le X dessiné, par leurs cous noués, est à rapprocher de la symbolique du nombre 10 : celui-ci évoque l'accomplissement de l'Oeuvre et sa multiplication.

La crypte de Plaimpied est édifiée à l'emplacement d'un ancien lieu de culte celte dont les caractères énergétiques sont d'un niveau important. Son architecture actuelle et les quelques documents conservés, permettent de la dater de la seconde moitié du XIe siècle. Son plan dessine un déambulatoire avec en son centre un espace limité par quatre colonnes monolithes disposées en carré parfait et surmontées de chapiteaux pré-romans simplement épannelés. L'ensemble est couvert de voutes d'arête en pierre de blocage recouvert d'un enduit de mortier de chaux portant encore des traces de peinture.

Au Moyen-Âge, la crypte était fréquentée par de nombreux pélerins, ils y accédaient par deux couloirs, pratiqués sous les collatéraux, qui prenaient à l'entrée de la nef.

La crypte de Plaimpied est chargée de symboles. C'est la caverne primitive qui nous renvoie au culte ancestral de la déesse-mère, déesse de la fécondité et de la fertilité. La croix svastika, peint sur une clé de voute du côté sud, traduit les cycles de naissance et renaissance, de vie et de mort. La crypte est dédiée à saint Jean-Baptiste, prototype des ermites occidentaux. De là, découle l'orientation du bâtiment en direction du solstice d'été.

. L'ensemble de la crypte est couvert de voutes d'arête en pierre de blocage recouvert d'un enduit de mortier de chaux portant encore des traces de peinture.

Lignières : La place du marché comporte une halle datant du XVIe siècle où se tiennent encore les marchés. Cette fois, la halle va accueillir nos confrères pour un fraternel déjeuner....

Un agréable déjeuner nous est servi avant de rejoindre Chezal-Benoît.

Qu'il est bon de discuter mais...la journée n'est pas terminée.

La fondation de l’abbaye de Chezal-Benoît s’inscrit dans le renouveau monastique qui marque la fin du XIe et le début du XIIe siècle. Fondée par un moine italien venu en 1093 de Vallombreuse, la communauté conserva de son origine une volonté réformatrice et fut à l’origine d’une nouvelle réforme monastique regroupée au sein de la congrégation cazalienne à la fin du XVe siècle et finalement intégrée en 1636 à la congrégation de Saint-Maur.

Les bâtiments conventuels, reconstruits aux XVIIe et XVIIIe siècles, sont utilisés par un hôpital. En revanche, l’église, devenue paroissiale, a conservé une puissante façade, percée d’un élégant portail dominé par trois larges baies, qui n’est pas sans évoquer Vézelay.

Ce portail, divisé par un trumeau, s’orne de chapiteaux au riche décor végétal. Longue à l’origine de plus de 60 mètres, l’église est désormais privée de son transept et du chœur bénédictin à cinq chapelles échelonnées qui ont été abattus en 1827. Typiquement roman, le portail rappel les édifices voisins du bourbonnais de la même époque.

De superbes chapiteaux sculptés entourent de chaque côté le portail...

Ce chapiteau finement ciselé sépare les deux portes d'entrée....

Il subsiste six travées d’une vaste nef couverte d’un berceau brisé et dotée de collatéraux, qui abrite des stalles du XVe siècle et une Vierge de pitié.

Superbe alignement de stalles....

"La fontaine des Moines": En même temps que les fidèles se rendait au tombeau de Saint André le Bienheureux ils allaient boire ensuite à cette fontaine en y trempant le linge des malades pour obtenir leur guérison. Cette fontaine a été réhabilitée il y a peu de temps ....

Pierre Catoire signe le livre d'or de l'église....sous le contrôle vigilant de notre consoeur Christiane....

L'église Saint Benoît à La Celle-Condé est l'objet de toutes les attentions de nos confrères....

L'église date de la fin du XIe et du XIIe siècle. Elle est dédiée à saint Denis. L'édifice a été classé au titre des monuments historiques en 1862.

Le chevet de l'église: on voit les ouvertures de la crypte...

Nous sommes accueillis par Alain Manssens, maire de la commune....

Le portail occidental est surmonté d'un double rang de claveaux en plein cintre sous une archivolte ornée de billettes. De chaque côté, deux petites colonnes dont les chapiteaux sont ornés de têtes, d'animaux et de fruits. L'un des chapiteaux représente un personnage avec deux monstres.

La nef comporte une partie haute surélevée d'environ l,70 m, à laquelle on accède par un escalier de dix marches.  La nef est entièrement nue. Elle est couverte d'une charpente apparente qui a été reprise en 1780, comme l'indique la date sur une inscription portée sur un entrait. Quatre fenêtres en plein cintre dans la nef. Une arcade en plein cintre sépare le chœur non vouté de la nef. Deux fenêtres dans le chœur.

La nef comporte également une partie basse dont le dallage présente des croix gravées recouvrant des sépultures.

 Des fresques murales sur le mur nord et l'arc triomphal.

Nos confrères très attentifs aux explications données par Alain Manssens

Un tracé qui mérite d'être déchiffré se situe sur le mur sud de l'église...

Alain Manssens nous le décrypte ....

.....avec de nombreux croquis à l'appui!

L'église conserve intacte une crypte d'une grande beauté qui s'étend sous le chœur. On y accède par deux larges couloirs voûtés, en légère pente. Le niveau de la crypte est à peine inférieur à celui de la partie ouest de la nef.

La crypte elle-même est divisée en trois parties voûtées chacune, séparées par deux rangs de quatre colonnes monolithes, galbées et annelées. Les chapiteaux sont composés de deux parties : l'une est lisse et l'autre restée à un état plus grossier qui attendait peut-être d'être sculptée.

La cypte renferme une statue de saint Denis portant sa tête dans ses mains et un petit sarcophage qui aurait, dit-on, contenu des reliques du saint.

Statue polychrome de Saint Denis dans la crypte

 Les chapiteaux sont composés de deux parties : l'une est lisse et l'autre restée à un état plus grossier qui attendait peut être d'être sculptée.

En se plaçant à un endroit précis on entrevoit entre deux colonnes la silhouette d'un curieux personnage.... L'âme d'Isis planerait-elle dans la crypte de l'église ?

Avant notre banquet de Saint Jean un apéritif partagé met en appétit !

Des confrères auvergnats heureux de partager ensemble le verre de l'amitié...

Alain MANSSENS qui nous a accueillis avec beaucoup de chaleur en sa salle des fêtes de La Celle-Condé.

Une photo-souvenir avant de passer à table!

Avant de partager le pain et le vin le rituel de table unit en pensée l'ensemble de nos confrères....

L'ordre de foi renforce encore en solenneté les paroles du rituel

Alain Manssens s'assure que rien ne manque....

Nous sommes à pied d'oeuvre pour la mise en place du feu de Saint Jean...

Dernier point de détail pour le rituel de Saint Jean...

Les torches ont fait leurs oeuvres, le bucher s'est enflammé!

Quel ressenti en nos coeurs que cette ardente flamme peut faire jaillir!

Nos confrères sont conscients de vivre un très beau moment de fraternité...

Le feu se meurt.... Saint Jean a été honoré comme il se doit....il est tard et l'heure de clore cette belle et fraternelle soirée !

Pierre Catoire offre la médaille de la confrérie à la mère supérieure de la congrégation "Les Annonciades"

Un très vif remerciement à toute la communauté religieuse qui s'est dépensé sans compter pour que notre séjour soit serein et agréable !

Hugues Massis, notre Grand Intendant remet aussi un fanion aux armoiries de notre confrérie...